A l'approche des élections municipales et européennes, Guillaume Bernard livre à JOL son analyse sur la fracture entre les élus et les électeurs. Extraits :
"[...] Plus globalement, l’opinion publique (il suffit de constater les taux d’abstention) aspire à un renouvellement de la classe politique, non dans le seul but de changer le personnel élu mais afin que la politique, elle-même, cesse d’être confuse. Ce qui détourne les citoyens de leurs élus (et des institutions), c’est le sentiment que les promesses électorales ne sont pas tenues et que les mesures sont prises de manière désordonnée, sans plan ni vision d’ensemble, parfois même pour répondre à des intérêts particuliers. Dans l’ensemble, les Français sont prêts à des réformes, mais à la condition que les enjeux soient loyalement présentés et que les efforts soient équitablement répartis. [...]
La logique voudrait que la perte de confiance envers l’exécutif national se traduise par une progression de l’opposition et ce d’autant plus que l’effet de balancier (victoire au niveau local de l’opposition au niveau national) devrait jouer en sa faveur. Cela dit, l’exaspération des électeurs est, pour l’instant, plus susceptible de se manifester par de l’abstention et une progression du FN. [...]"