Mais comment vouliez-vous que notre Caroline nationale résistât à cette provocation de chair et de sang, à cette poitrine militante, à ce sourire libertaire, à ces cuisses fermement gauchistes et musclées ? Inna Shevchenko, c’est quand même autre chose que ces tue-l’amour d’Arlette Laguiller ou Louise Michel. Pour une fois, la révolution est bandante, alors, pourquoi s’en priver ?
Du jour où notre trépidante reporter a vu Inna Shevchenko, la star des Femen, à la télé, elle avait déjà craqué, alors que votre serviteur restait de marbre à siroter un 15 ans d’âge. Du whisky, je précise. La suite ? Une aventure – que dis-je ? –, une enquête, où elle a fouillé sous les textes, sous les slogans, sous les draps. Du grand art, môssieur. Alors la jeunette (23 berges) s’est livrée, corps et âme, aux interviews voluptueuses, aux séances photo prolongées, « tour à tour enquêtrice, conseillère, amie, amoureuse et femme libre, Caroline Fourest raconte à la fois ses doutes, leur combat et leur romance. Et pour la première fois se livre », annonce la quatrième de couv’ du bouquin, sobrement titré « Inna », histoire de faire saliver le pékin.