Pendant que la face PS de l'oligarchie de trahison tente de terroriser les opposants à ses ultimes transgressions, en coulisse les tractations vont bon train pour livrer définitivement les ultimes restes de nos patries à la finance apatride, en levant les dernières régulations qui s'opposent à la toute puissance de Mamon. Dans ce domaine aussi, on assiste à la réalisation finale d'intentions échaffaudées de longue date. Le Monde Diplomatique fait sur les négociations de l'accord de partenariat transatlantique un point de situation très intéressant et précis, repris par Fortune de souche. Extraits.
"Parce qu’elles visent à brader des pans entiers du secteur non marchand, les négociations autour de l’APT et du TPP se déroulent derrière des portes closes. Les délégations américaines comptent plus de six cents consultants mandatés par les multinationales, qui disposent d’un accès illimité aux documents préparatoires et aux représentants de l’administration. Rien ne doit filtrer. Instruction a été donnée de laisser journalistes et citoyens à l’écart des discussions : ils seront informés en temps utile, à la signature du traité, lorsqu’il sera trop tard pour réagir."
"Officiellement, ce régime devait servir au départ à consolider la position des investisseurs dans les pays en développement dépourvus de système juridique fiable ; il leur permettait de faire valoir leurs droits en cas d’expropriation. Mais l’Union européenne et les Etats-Unis ne passent pas précisément pour des zones de non-droit ; ils disposent au contraire d’une justice fonctionnelle et pleinement respectueuse du droit à la propriété. En les plaçant malgré tout sous la tutelle de tribunaux spéciaux, l’APT démontre que son objectif n’est pas de protéger les investisseurs, mais bien d’accroître le pouvoir des multinationales."
Exemple
"Les normes de qualité dans l’alimentation sont elles aussi prises pour cible. L’industrie américaine de la viande entend obtenir la suppression de la règle européenne qui interdit les poulets désinfectés au chlore. A l’avant-garde de ce combat, le groupe Yum !, propriétaire de la chaîne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken (KFC), peut compter sur la force de frappe des organisations patronales. « L’Union autorise seulement l’usage de l’eau et de la vapeur sur les carcasses », proteste l’Association nord-américaine de la viande, tandis qu’un autre groupe de pression, l’Institut américain de la viande, déplore le « rejet injustifié [par Bruxelles] des viandes additionnées de bêta-agonistes, comme le chlorhydrate de ractopamine ».
La ractopamine est un médicament utilisé pour gonfler la teneur en viande maigre chez les porcs et les bovins. Du fait de ses risques pour la santé des bêtes et des consommateurs, elle est bannie dans cent soixante pays, parmi lesquels les Etats membres de l’Union, la Russie et la Chine. Pour la filière porcine américaine, cette mesure de protection constitue une distorsion de la libre concurrence à laquelle l’APT doit mettre fin d’urgence."
Préparer ce genre de chose, en trahissant les principes démocratiques que l'on proclame par ailleurs, c'est de la trahison. Contribuer à ces projets fondamentalement contraires au Bien Commun, autre expression de la culture de mort, c'est de la collaboration de la pire espèce, pire que celle des "heures les plus sombres", car aucun pistolet n'est posé sur la tempe des Collabos d'aujourd'hui.
Et la collaboration, un jour ou l'autre, ça se paie.