Le néo-gouvernement de Matteo Renzi vient d’adopter en urgence un décret-loi, « Salva Roma », pour sauver le budget de la capitale italienne au bord de la faillite.
Il était très énervé, Matteo Renzi, la semaine dernière : son compagnon de route du PD (Partito Democratico, gauche), le maire de Rome Ignazio Marino, menaçait de bloquer les services municipaux de la ville – éclairage et transports publics, voirie – et de présenter sa démission (c’était plutôt une bonne nouvelle) si le gouvernement ne volait pas à son secours.
Prendre en otages les Romains qui n’en peuvent plus et, au passage, menacer de saboter les canonisations de Jean Paul II et Jean XXIII, pour lesquelles sont attendus des millions de catholiques fin avril : la stratégie d’Ignazio Marino, le Delanoë local, a payé. Le gouvernement de Matteo Renzi, arrivé au pouvoir sans élections mais à coups de promesses d’allégements fiscaux, ...