Le philosophe Bertrand Vergely considère que le Parti Socialiste a payé au prix fort la loi Taubira :
"Quand ce mariage a été présenté tous ses partisans ont cru qu'il s'agissait là d'une mesure de tolérance. Les homosexuels ayant été réprimés par le passé, ceux-ci allaient enfin pouvoir s'aimer sans subir de vexations et la société allait enfin pouvoir être plus humaine et plus paisible. Or, depuis la promulgation du mariage pour tous à quoi assiste-t-on?
Sous prétexte d'égalité nous sommes en face d'un bouleversement sans précédant non seulement de la société mais de l'humanité, ce bouleversement se traduisant
1) par le projet de supprimer la différence sexuée homme-femme comme donnée fondamentale de la vie en ramenant cette donnée à une pratique sexuelle au même titre que l'homosexualité
2) par la volonté non seulement de confondre l'homosexualité et l'hétérosexualité comme genres mais les sexes masculin et féminin, un enfant devant avoir la possibilité dans l'avenir de choisir non seulement sa sexualité mais son sexe,
3) par le projet avancé puis ajourné d'éduquer dès le plus jeune âge les enfants à la confusion des genres et des sexes
4) par une manipulation du langage, les termes de père et de mère étant remplacés par ceux de parent I et de parent II
5) par le fait de déclarer nauséabonde l'idée que pour faire un enfant il faut un homme et une femme et pour l'élever un père et une mère
6) par le projet de légaliser prochainement la PMA pour les couples de femmes alors qu'il avait été promis de ne pas aller au-delà de l'adoption
7) par l'assimilation des adversaires du mariage pour tous à des religieux, réactionnaires, fascisants voire nazis.
Autrement dit, le mariage pour tous a menti et il ment encore, son projet étant non pas un monde de tolérance, mais la dictature d'une nouvelle norme proprement transsexuelle en matières de moeurs. Se rendant compte de ce mensonge, l'électorat musulman, très attaché à la famille et votant traditionnellement à gauche, a basculé à droite ou s'est très largement abstenue. Quant à la gauche, ne sachant plus quoi dire, gênée, elle a choisi de se taire et pour une partie d'elle-même, de se retirer sur la pointe des pieds, en pressentant que tout cela sentant le roussi, il était temps de quitter un navire qui ressemble de plus en plus au Titanic."