Novopress – En tant que dirigeant du Bloc Identitaire, vous tirez « le signal d’alarme face aux risques d’incidents graves entraînés par les supporteurs algériens » en France. Existe-t-il réellement un risque ?
Fabrice Robert - Il existe un réel risque d’embrasement de violence durant la coupe du monde de football avec les supporteurs algériens sur le sol français. Depuis le tristement célèbre match entre l’Algérie et la France en 2001, la violence franchit un nouveau palier à chaque événement footballistique où l’équipe d’Algérie évolue. L’après match en 2009, qui avait vu l’équipe d’Algérie se qualifier pour la coupe du monde en Afrique du Sud, avait tourné à l’émeute et à la guérilla urbaine dans plusieurs dizaines de villes ! À Marseille, plusieurs bateaux ont été incendiés, le mobilier urbain détruit et des dizaines de magasins saccagés. À Paris, les Champs-Elysées ont été le théâtre d’affrontements violents entre des supporteurs algériens et les forces de l’ordre. Plus de quatre ans après, les choses ont empiré ! Coupe du monde en Afrique du Sud, coupe d’Afrique des nations, matchs qualificatifs pour la coupe du monde au Brésil… Pratiquement à chaque rencontre de l’équipe d’Algérie, l’on assiste à un déchaînement de violences en France.
Selon vous, l’arsenal législatif existe pour éviter les débordements. Quelles sont donc les mesures demandées par le Bloc ?
Pourquoi ce deux poids deux mesures ? On réprimerait des supporters brandissant les couleurs de clubs français mais on fermerait les yeux sur les exactions commises par ceux qui défilent avec des drapeaux étrangers ?
Le Bloc Identitaire demande l’application du principe de réciprocité. Les supporteurs français subissent depuis plusieurs années un matraquage judiciaire de la part des autorités. On ne compte plus les interdictions pour toute personne considérée comme supporteur comme, par exemple, se déplacer dans une autre ville le jour de match (soit 24 h !). Et la définition d’un supporteur est extrêmement vague dans les arrêtés préfectoraux. D’un côté, il y a les supporteurs français de football dont les violences sont totalement inexcusables certes, mais qui représentent une part infirme des délits en France et qui sont victimes d’une répression sans précédent. De l’autre, les supporteurs de l’équipe d’Algérie responsables de nombreux embrasements de violence à travers le pays et à qui le pouvoir en place ne dit rien et ne fait rien. Pourquoi ce deux poids deux mesures ? On réprimerait des supporters brandissant les couleurs de clubs français mais on fermerait les yeux sur les exactions commises par ceux qui défilent avec des drapeaux étrangers ? Y aurait-il donc en France une préférence étrangère également dans le domaine sportif ?
Le Bloc identitaire demande donc au ministre de l’Intérieur et aux préfets d’appliquer pour les prochains matchs de l’équipe d’Algérie le même arsenal législatif qu’ils utilisent à l’encontre des supporteurs français :
- Face aux risques de troubles publics, la suspension des visas et l’interdiction d’entrée sur le territoire français des supporteurs algériens pendant toute la durée de la Coupe du monde.
- L’interdiction de circuler pour les supporteurs algériens dans les zones centrales des agglomérations chaque jour de match de zéro heure à minuit.
- L’interdiction d’arborer les couleurs de l’Algérie (vert, blanc et rouge), les jours de match de l’équipe d’Algérie.
- L’obligation pour les supporteurs algériens arrêtés lors des incidents précédents ou connus des services de police de venir pointer à chaque mi-temps lors des matchs des Fennecs.
- L’interdiction de vendre de l’alcool dans les zones de rassemblement des supporteurs algériens.
Pour vous, il y a donc un deux poids deux mesures. Avec d’un côté, une répression féroce à l’encontre des Français en général et un laisser-aller total avec les casseurs issus des rangs des supporteurs algériens ?
Le gouvernement de François Hollande réprime tout ce qui peut apparaître trop Français et se montre d’un laxisme coupable avec la « Diversité ». En clair, le gouvernement socialiste applique la préférence étrangère.
Cette différence de traitement se voit un peu plus chaque jour et pas simplement dans le monde du football. Il suffit de voir comment les militants des « manifs pour tous » ont été traités par Manuel Valls et François Hollande. Entre les familles aspergées de bombe lacrymogène, les arrestations massives avec parfois plus de 200 à 300 manifestants embarqués, les gardes à vues, les coups de matraque, les policiers en civils dont le comportement a pu paraître provocateurs, le gouvernement socialiste montre ses priorités en matière de répression. On aurait aimé voir une telle énergie déployée contre les supporteurs algériens qui – contrairement aux militants pacifistes de la “Manif pour tous” – profitent des rassemblements pour commettre des exactions et insulter la France et les Français. Le gouvernement de François Hollande réprime tout ce qui peut apparaître trop Français et se montre d’un laxisme coupable avec la « Diversité ». En clair, le gouvernement socialiste applique la préférence étrangère.
Pensez-vous réellement que le gouvernement socialiste va prendre de telles mesures ?
Nous l’espérons et juridiquement nous ne voyons pas comment le gouvernement socialiste pourrait ne pas appliquer la loi. Il serait dès lors flagrant que l’on n’a pas les mêmes droits suivant ses origines et que le gouvernement socialiste préfère laisser saccager des magasins et brûler des voitures plutôt que réagir en prenant le risque de franchir la ligne du “politiquement correct”. Ces socialistes qui ont les mots égalité et fraternité plein la bouche pratiquent, en tout cas aujourd’hui, une véritable discrimination à l’encontre des Français de souche. Mieux vaut brûler des drapeaux français et hurler “Nique la France” pendant un match de l’Algérie plutôt que descendre pacifiquement dans la rue pour défendre la famille…
Voir des centaines de milliers de supporteurs algériens, défilant avec drapeaux et maillots, n’est-ce pas un formidable pied de nez à l’intégration et au vivre-ensemble ?
La raison idéologique de l’inaction des gouvernements successifs, qu’il soit de gauche ou de droite, est de masquer le fiasco de l’intégration en France. Non seulement, ils défilent par milliers avec un drapeau étranger et en plus ils insultent notre pays et nos concitoyens. Le vivre-ensemble ne veut rien dire, c’est un concept fourre-tout pour demander aux Français de laisser les autres cultures se développer à nos dépens et sur notre sol. En tant qu’Identitaire, nous ne souhaitons pas qu’ils perdent leur identité mais qu’ils soient cohérents.
L’identité hors-sol n’existe pas et conduit à des attitudes schizophrènes : ils profitent des richesses de la France et de la tolérance des Français tout en chantant un autre hymne et en brandissant un autre drapeau que le nôtre. Vous aimez l’Algérie ? Soyez cohérents alors, retournez là-bas ! C’est pour éviter que la situation ne s’envenime que le Bloc Identitaire préconise la remigration dans la dignité.
Qu’est-ce que la remigration dans la dignité ?
La remigration n’est pas un simple concept mais une nécessité. Elle l’est pour les populations d’origine immigrée. Mais ne le serait-elle pas que cela ne changerait rien car la remigration est indispensable pour les Français et les Européens.
Le Bloc Identitaire constate que la France se libanise un peu plus avec le temps. Loin des fantasmes de « réconciliation » ou d’assimilation massive, nous pensons que le seul moyen d’éviter le chaos qui découle fatalement des sociétés multiculturelles (et donc multiconflictuelles) c’est aujourd’hui d’envisager, de manière pacifique et concertée, la remigration. C’est-à-dire le retour dans leurs pays d’origine d’une majorité des immigrés extra-européens présents sur notre territoire. Si ces mesures peuvent sembler aujourd’hui « impossibles » ou « radicales » à certains, nous sommes persuadés que les temps à venir se chargeront de les rendre à la fois possibles et nécessaires.
Bien évidemment, certains diront que c’est impossible. Et pourtant, l’Histoire a prouvé le contraire. En 1962, plus d’un million d’Européens ont quitté en un mois l’Algérie pour un voyage sans retour. Pourtant, depuis 130 ans, on leur disait qu’il était chez eux là-bas. Et pourtant, ils ont du partir. Alors rien n’est jamais impossible. Et pas forcément le pire, nos amis Suisses l’ont montré. Il suffit d’avoir derrière soi la volonté populaire et de marquer le territoire politique en inversant le rapport de force idéologique.
Le Bloc identitaire revendique simplement pour les Français le droit fondamental dont disposent tous les autres peuples : celui de vivre en paix, chez eux, selon leur identité, avec ceux qui leur ressemblent.