Que dit cette affaire ? Quelle leçon en tirer ?
Non contents de réclamer plus de 10 milliards de dollars à BNP Paribas, les États-Unis viennent d’annoncer vouloir le scalp d’une dizaine de dirigeants de l’établissement français. Motif : « la banque d’un monde qui change » aurait oublié que le monde a légèrement changé ces dernières décennies, violant les embargos économiques américains contre le Soudan, l’Iran et Cuba en effectuant des paiements en dollars dans ces pays. Fair, la sanction des États-Unis ? Gloutonne, surtout.
Ce n’est pas la première fois qu’une banque commet ce crime de lèse-majesté. HSBC, Standard Chartered ou encore ING s’étaient déjà fait prendre le nez dans le sac de billets verts, foulant au pied les embargos américains. Ces banques avaient respectivement écopé de 1,9 milliard, 667 millions et 619 millions de dollars d’amendes, et s’en étaient tirées sans poursuites pénales.