Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le FMI ne défend absolument pas les libertés économiques

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

"Trop de Français croient encore que le Fonds monétaire international (FMI) est, selon les opinions politiques des intéressés, un centre prestigieux d’économistes sérieux ou un repère d’ultra-libéraux. La réalité, c’est que le FMI ne défend absolument pas les libertés économiques (on peut difficilement le qualifier d’ultra-libéral, puisqu’il n’est même pas libéral tout court) et qu’il pousse à une irresponsabilité terrifiante des décideurs – tout en suivant son véritable calendrier, qui consiste, non pas à libérer l’économie, mais, au contraire, à l’enfermer dans un carcan supplémentaire, celui de la « gouvernance mondiale ». Il est tout de même ahurissant que les commentateurs soient à ce point déconnectés du monde réel qu’ils ne s’aperçoivent même pas que le mondialisme, bien loin de renforcer les libertés, les limite sévèrement. On le voit, bien sûr, avec nos libertés politiques qui ne cessent de s’amenuiser à mesure que les frontières s’écroulent. Mais on le voit aussi pour nos libertés économiques. Bien sûr, le mondialisme facilite la vie aux très grandes entreprises. Mais il est très loin d’en faire autant pour les petites entreprises – qui, rappelons-le à temps et à contre-temps, sont l’essentiel du maillage économique national et mondial.

Mais lisons donc, pour nous en convaincre, le rapport du FMI d’octobre 2014, intitulé : « Rapport sur la stabilité financière dans le monde ». Nous lisons, tout d’abord, ceci : « La reprise mondiale devrait connaître une modeste accélération cette année, puis en 2015, grâce aux politiques monétaires accommodantes des pays avancés et a une modération du frein exercé par le durcissement des politiques budgétaires. » Le traficotage des taux d’intérêt qui, en français correct, s’appelle de l’émission de fausse monnaie par les banques centrales est donc, selon le FMI, une bonne nouvelle pour la croissance. A-t-on jamais pensé, dans cette institution, que ces taux d’intérêt artificiellement bas encourageaient la création de bulles spéculatives ? A-t-on jamais pensé qu’ils empêchaient les « bons » projets – je veux dire réellement créateurs de croissance – d’émerger, puisque ces derniers étaient noyés au milieu des mauvais ? Et a-t-on jamais pensé que ces taux d’intérêt artificiellement bas finançaient principalement les dépenses improductives de l’État-providence ?

Mieux encore (ou pire, comme vous voudrez), le FMI se réjouit de l’assouplissement des politiques budgétaires (plus précisément, dans son jargon, de la modération du durcissement). Contribuables, réjouissez-vous, le FMI donne le feu vert aux socialistes pour encore plus de gabegie ! Bref, le FMI encourage au laxisme, à la démagogie et à l’irresponsabilité. Chez nous, on appelle cela du socialisme, pas de l’ultra-libéralisme ! Mais le pire est à venir. Avec une logique parfaitement orwellienne, après avoir encouragé les taux d’intérêt bas pour encourager la « reprise », le FMI s’inquiète tout à coup du fait que cela entraîne davantage de risques pour la stabilité financière. On pourrait croire qu’il va revenir à de meilleurs sentiments. Que nenni ! Bien au contraire, il conseille d’encourager l’irresponsabilité, «notamment par une titrisation plus sûre », pour « faciliter le mécanisme de transmission du crédit ». Autrement dit, pour sortir de la crise des subprimes, il nous faut davantage de subprimes ! Quand on vous dit que l’expérience ne sert à rien…

Mais, surtout, ce rapport encourage à la mise en place de garanties publiques (en provenance des États et des organisations supra-nationales, notamment l’UE et la BCE) des prêts bancaires. [...] En un mot comme en cent, les propositions du FMI sont collectivistes et irresponsables et nous n’en voulons pas !"

Michel Janva

Les commentaires sont fermés.