Les Français ne mesurent pas l’étendue de leur servitude. Pour faire illusion, on leur a laissé la liberté d’aller et venir. Ils peuvent voyager. Mais les libertés sont étranglées, étouffées, dans à peu près tous les domaines. Ne parlons pas du droit de propriété, réduit à presque rien sous le poids des impôts et des réglementations. Le pire, ce sont les atteintes portées à la liberté d’expression et, au-delà, à la liberté de pensée elle-même, car la police, la justice, l’administration, les censeurs de tout poil s’acharnent à débusquer les mauvais sentiments que nous pourrions cacher dans le tréfonds de notre conscience : je vise par là, bien sûr, cette invraisemblable législation qui s’est développée comme une tumeur cancéreuse depuis la loi Pleven du 1er juillet 1972 et qui condamne la discrimination, ainsi que la provocation à la discrimination, ce qui conduit ipso facto à faire un procès d’intention au malheureux justiciable.