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L'Otan, menace fondamentale pour la Russie, selon sa nouvelle doctrine militaire

Vladimir Poutine a entériné vendredi une nouvelle doctrine militaire en vertu de laquelle l'expansion de l'Otan constitue une menace fondamentale pour la sécurité de la Russie, quelques jours après le pas en avant fait par l'Ukraine en vue de son entrée dans l'Alliance.

La doctrine militaire précédente, qui date de 2010, présentait déjà l'Otan comme une menace pour la Russie, mais la nouvelle version a été préparée dans un contexte de tensions beaucoup plus vives, sur fond de crise ukrainienne.

La doctrine, publiée sur le site du Kremlin, s'inquiète ainsi du "renforcement des capacités offensives de l'Otan directement aux frontières russes", une allusion au positionnement par l'Alliance de troupes en Pologne et dans les pays baltes.

Moscou évoque en outre les "mesures prises pour déployer un système global de défense antimissile" en Europe centrale et orientale, un projet défendu par les États-Unis et que la Russie interprète comme étant dirigé avant tout contre elle.

Le texte est rendu public après l'abandon mercredi par l'Ukraine de son statut de pays non-aligné, un geste en grande partie symbolique mais qui représente un pas supplémentaire sur la voie d'une éventuelle entrée dans l'Alliance atlantique.

Une adhésion à l'Otan est toutefois une perspective très incertaine pour Kiev, qui doit fournir des efforts gigantesques pour mettre son armée aux normes de l'Alliance et dissiper les craintes de certains pays membres tels que la France et l'Allemagne, très réticents à cette idée.

La Russie, qui a promis de "réagir" en cas d'entrée de l'Ukraine dans l'Otan, réaffirme néanmoins le caractère défensif de sa doctrine militaire, mettant l'accent sur un engagement de ses troupes à la seule condition que toutes les solutions non-violentes soient épuisées.

Le texte répète ainsi que "la prévention d'un conflit militaire nucléaire ou de tout autre conflit constitue la base la politique militaire russe".

La Russie se réserve toutefois le droit d'utiliser son arsenal nucléaire en cas d?agression contre elle ou ses alliés ou en cas de "menace sur l'existence même de l?État". Le terme d'"attaque préventive" n'apparaît pas, contrairement à ce que craignaient certains médias russes.

La doctrine note que la "probabilité d'une guerre d'envergure contre la Russie a diminué", mais fait la liste d'une série de menaces qui se sont intensifiées dans certains domaines tels que les revendications territoriales, "l'ingérence dans les affaires intérieures" des États et l'envoi d'armes stratégiques dans l'espace.

Elle introduit également le concept de "dissuasion non-nucléaire", qui passe par le maintien à un haut niveau de préparation des forces militaires conventionnelles et un engagement à l'égard des organisations régionales de sécurité telles que la CEI (Communauté des Etats indépendants).

Moscou indique également qu'une des principales tâches de ses forces armées en temps de paix sera d'"assurer les intérêts nationaux de la Russie dans l'Arctique", une région stratégique pour le développement économique et l'approvisionnement énergétique futur de la Russie, que revendiquent aussi les États-Unis et le Canada.

Elle voit enfin dans l'"influence par l'information" sur la population russe une des principales menaces intérieures avec le terrorisme, puisqu'elle "sape les traditions historiques et patriotiques" de la société.

source : Afp via yahoo

http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEAyVVuFkwEnZTcxM.shtml

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