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Les « élites » contre Pegida (Présent 8267)

« Nous sommes le peuple ! », voilà plus de deux mois que des foules de plus en plus nombreuses défilent avec ce slogan dans les rues des principales cités allemandes. On notera qu’elles ne disent pas « Nous sommes le peuple allemand. » Néanmoins, la droite du CSU comme des alliés sociaux-démocrates du SPD de la coalition en place ne veulent voir dans ces démonstrations que l’expression d’une « haine »nationaliste. Ainsi Angela Merkel a-t-elle déclaré : « Nous devons dire (…) que l’extrémisme de droite, l’hostilité envers les étrangers et l’antisémitisme ne doivent avoir aucune place dans notre société. »

Les « élites » contre Pegida (Présent 8267)Nul n’a jamais entendu dans ces défilés le moindre cri hostile aux juifs, ce qui n’empêche pas Mme Merkel d’en fustiger l’antisémitisme. Et si tous les manifestants étaient d’extrême droite, alors cet extrémisme-là serait singulièrement puissant qui, tous les lundis, réuniraient depuis des semaines des dizaines de milliers de participants dans de nombreuses villes ! En réalité, c’est le tout-venant des citoyens allemands que l’on retrouve sur le pavé, las de se sentir de moins en moins chez eux dans leur pays.

Les étrangers ? Outre-Rhin, nos voisins n’ont rien contre les Suisses, les Français ou d’autres Européens qui se fondent dans le paysage. Le problème, ce sont ceux qui se réclament de l’islam, d’où le nom du collectif qui appelle à manifester « Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident » (Pegida). Aussitôt, en un réflexe conditionné, la classe politico-médiatique pavlovienne a répliqué : « islamophobie ! »

 

Comment les dirigeants pourraient-ils comprendre ce qui se passe en Allemagne – et ailleurs en Europe – s’ils continuent à n’y voir que ce qu’ils veulent : la haine, le racisme, l’extrémisme, l’islamophobie ? Ce genre de manifestations est sans précédent en Allemagne. Cela mériterait que Mme Merkel s’y arrêtât. Mais non ! Elle réduit cette nouveauté à des slogans éculés. Car c’est rassurant pour elle et la prétendue élite qui fait chorus.

Crier « Nous sommes le peuple », ce n’est pas une manifestation de xénophobie, c’est revendiquer d’être écouté et compris par les pouvoirs en place. C’est dire que la politique d’immigration ne doit pas être décidée d’en haut, sans les citoyens et contre eux. Depuis 2010, l’Allemagne est la première destination des demandeurs d’asile. Pegida demande que soit mis fin à cela et au « fanatisme religieux et à toute forme de radicalisme » suscité par l’islam.

Tous les pouvoirs se liguent contre ce peuple-là. Le pouvoir politique, certes, mais aussi le pouvoir religieux, le cardinal Woelki a éteint l’éclairage de la cathédrale de Cologne car les « pegidistes » devaient défiler devant. Le pouvoir culturel : l’opéra lui aussi est resté dans l’obscurité. Le pouvoir économique : le bâtiment de Volkswagen n’a pas été éclairé ce soir de manifestation. Le pouvoir médiatique: le quotidien Bild a pris position contre Pegida. C’est une nouvelle « sainte » alliance des « élites » conte le peuple, c’est-à-dire de ceux qui, dans leurs quartiers protégés, ne souffrent ni de l’immigration ni de l’islamisation et voudraient que les humbles qui en sont les premières victimes courbent l’échine.

Guy Rouvrais

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