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Ecole : Hollande et son sabre de bois (Présent 8279)

Pour éviter qu’un jeune ne s’égare dans la voie de l’islamisme, il convient que l’école le guide dans le droit chemin républicain. C’est ce que le chef de l’Etat appelle « l’acte II de la refondation de l’école », on a déjà oublié ce qu’était l’acte I… François Hollande a opté pour la fermeté ! Ainsi : « Aucun incident ne sera laissé sans suite. Chaque fois qu’il y aura une mise en cause de la dignité, de l’égalité entre jeune fille et jeune garçon, qu’il y aura une pression, un mot qui sera prononcé qui met en cause une valeur fondamentale de l’école et de la République… » Ah mais ! Que se passera-t-il alors ? Le président n’hésite pas et affirme : « Il y aura une réaction ». Ouf ! Laquelle ? Là encore, sa voix ne tremble pas pour le dire : « Tout comportement mettant en cause les valeurs de la République ou l’autorité des enseignants fera l’objet d’un signalement au chef d’établissement. »

 

Une du numéro 8279 de "Présent"

Une du numéro 8279 de “Présent”

Signalés au chef d’établissement ? Les collégiens et lycéens de banlieue en tremblent. Ils ne soupçonnaient pas que la République irait jusque-là pour les mettre au pas. Le lendemain, leur ministre de tutelle, Najat Vallaud-Belkacem, n’a pas été moins combative qui a précisé que ces cas-là seront non seulement « signalés au directeur d’école ou au chef d’établissement » mais en plus « suivis d’un dialogue avec les parents », voire « d’une sanction disciplinaire »mais, attention, point trop n’en faut pour ne point les désespérer, la sanction n’interviendra, elle, que « le cas échéant ». Un dialogue avec leurs parents, le coup est rude !

 

Quelles sanctions ? On n’ira pas jusqu’à les mettre au piquet pour ne pas les humilier, mais ce sera quand même terrible ! Les élèves pourront « écoper »(sic) de mesures de responsabilisation à effectuer auprès d’associations pour « développer leur conscience citoyenne et les aider à réfléchir à la portée de leurs actes ». Ainsi, grâce à cela, ils auront enfin une attitude civique, leur conscience assoupie étant éveillée au son du clairon républicain, ils comprendront qu’on peut aider les vieilles dames à traverser la rue sans leur piquer leur porte-monnaie. Dans les cas les plus douloureux, un juge de proximité pourra leur infliger un « rappel à la loi », qui est le terme juridique pour « tirer les oreilles ».Ils ne s’en remettront pas.

Le sabre de bois hollandais supposé tarir, à terme, les sources du djihadisme, ne concerne que les « meilleurs » de nos jeunes, c’est-à-dire ceux qui sont restés dans le système scolaire. Mais les autres qui l’ont déjà fui ? Ceux qu’on appelle aujourd’hui« décrocheurs » et qu’on nommait jadis « cancres » ? Ce sont eux qui sont disponibles pour l’aventure guerrière en Syrie et terroriste en France. Rien n’est prévu.

Mme Najat Vallaud-Belkacem a également annoncé, incidemment, que les « candidats professeurs seront évalués sur les valeurs de la République. » On doit s’interroger sur cette formule. Il n’est pas rare qu’une mesure applicable à l’origine aux uns le soit finalement aux autres. Faites pour écarter d’éventuels islamistes, elle pourrait être opposée aux professeurs qui refuseraient l’égalité entre homosexualité et hétérosexualité ou ne sacrifieraient pas à la théorie du « genre ». Vigilance, donc…

Guy Rouvrais

http://fr.novopress.info/

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