Il fallait si attendre, l’ubuesque enquête déclenchée par le président socialiste du parlement européen, Martin Schulz, visant le statut des assistants des députés du FN a été instrumentalisée avec gourmandise en France. Saisi le 11 mars à la suite d’une dénonciation émanant des rangs de l’oligarchie euromondialiste bruxelloise -certains murmurent même que Manuel Valls ne serait pas étranger à cette manœuvre opportunément déclenchée en pleine période électorale-, le parquet de Paris a ordonné, le 24 mars une enquête préliminaire visant le Front national, pour « abus de confiance ». En toute impartialité bien sûr, qui se permettrait d’en douter avec un ministre de la Justice comme Christiane Taubira… Qu’est-il en fait reproché aux assistants FN ? Tout simplement de ne pas travailler au profit de l’Union dite «européenne » mais bel et bien pour les idées patriotiques défendues par le FN c’est-à-dire pour la France…le crime des crimes! Cette enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Bruno Gollnisch a fait justice de ces accusations infondées et stupides, des méthodes indignes utilisées pour mouiller le Front en intervenant dans l’hémicycle du parlement le 11 mars –voir la vidéo en ligne sur ce blogue.
C’est devant ce même Office anticorruption de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), que trois proches de Nicolas Sarkozy responsables de la campagne présidentielle de ce dernier en 2012, ont été placés en garde à vue ce matin dans le cadre de l’enquête Bygmalion sur un système présumé de fausses factures. Soit l’ex directeur de campagne Guillaume Lambert, actuellement préfet de Lozère, l’ex trésorier le député UMP Philippe Briand, et l’avocat de l’UMP Philippe Blanchetier. M. Sarkozy était lui, ce matin également, interrogé par des juges au pôle financier du TGI de Paris. Il s’agissait cette fois pour le président de l’UMP de répondre aux questions dans l’affaire des pénalités qui lui avaient été infligées après l’invalidation de ses comptes de campagne lors de cette même présidentielle mais qui avaient été réglées par l’UMP.
Autre sujet d’inquiétude à l’UMP, après l’ex ministre de l’Intérieur de Sarkozy, Claude Guéant, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée, faux et usage de faux, c’est au tour de son fils, François Guéant, d’être dans le collimateur, mis en garde à vue lundi dans l’affaire dite du financement illégal (présumé) de la campagne sarkozyste de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi qui fait planer sur le système Sarkozy les soupçons de corruption active et passive, trafic d’influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délits
Très proche ami de Jean-François Copé, l’homme d’affaires Ziad Takieddine aurait servi d’intermédiaire dans cette affaire. Ce dernier estimant être lâché par ses anciens copains de l’UMP, a affirmé qu’il « existe des preuves » d’un financement illégal.
Autre figure de l’UMP, le député-maire de Draveil (Essonne), Georges Tron, ex ministre de Sarkozy, tombeur du PS dans le département présidé jusqu’alors par Jérôme Guedj, a fait parler de lui ces dernières heures par sa volonté de succéder à M. Guedj à la tête de l’exécutif départemental. M. Tron conteste ainsi le résultat du mini-primaire qu’il a mis en place, puisque la droite locale l’a finalement écarté lundi, par 15 voix contre 12, au profit de François Durovray, maire UMP de Montgeron.
Une mise à l’index, du moins une volonté de ne pas trop mettre dans la lumière M. Tron qui s’explique par son possible renvoi aux assises suite aux accusations de viol et d’agressions sexuelles formulées à son encontre par deux de ses ex employées municipales. Cela ne mange pas de pain, le maire de Draveil se justifiait de cette affaire en arguant qu’il s’agissait d’un complot du FN. De manière toute aussi délirante il affirme aujourd’hui qu’il postule la présidence du Conseil départemental pour « lutter contre l’extrême droite »… au motif que François Durovray, est proche du député « souverainiste » Nicolas Dupont-Aignan !
Une bête immonde qui a le dos large mais qui sert beaucoup aux pontes de l’UMP pour se dédouaner de leurs échecs ou de leurs turpitudes. Après la levée de son immunité parlementaire le mois dernier, le député-maire UMP de Levallois (Hauts-de-Seine), Patrick Balkany, a fait très fort dans ce registre décidemment inépuisable. Dans une enquête visant également son épouse Isabelle, M. Balkany a ainsi été mis en examen en octobre pour corruption passive et blanchiment de fraude fiscale, soupçonné d’avoir monté un système d’évasion fiscale.
Comme moyen de défense, M. Balkany avait évoqué « le déferlement insensé de mensonges » et « la violence du déchaînement des médias », « une sorte de justice en place publique qui rappelle les plus sombres heures de notre histoire ».Il fallait oser la comparaison. A la décharge de M. Balkany, ce type de dérive intellectuelle et sémantique a été fortement banalisé, encouragé depuis des décennies par toutes celles et ceux qui instrumentalisent les drames du passé au nom de leurs intérêts et leurs croisades actuels.
Le comble du grotesque, de la mauvaise farce a été atteint ces dernières heures par le couple médiatique Beate et Serge Klarsfeld , actuellement en tournée de promotion de leurs Mémoires. Occasion offerte d’attaquer de nouveau le FN car a affirmé M Klarsfeld à l’Afp « Marine Le Pen peut arriver au pouvoir à la faveur de la présidentielle ». Or, « on aimerait qu’il y ait un grand parti de centre-droit et un grand parti de centre-gauche et que les extrêmes soient les plus réduits possibles ».
Le couple Klarsfeld était invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe1 mardi. M Klarsfeld a tenu des propos d’une violence aussi consternante qu’ahurissante : « le parti nazi les a eu aussi (ses voix) librement le FN est porteur d’un fascisme à la française, de changer la mémoire de ce qui s’est passé pendant la guerre: Marine Le Pen n’a pas rompu avec son père».
Le combat d’un couple. « On va se battre pour que Marine Le Pen ne gagne pas et ne devienne pas présidente de la République française », a renchéri Beate Klarsfeld. « Si la catastrophe se produisait, on continuerait le combat de l’extérieur », a prévenu Serge Klarsfeld.
Une saillie abracadabrantesque note Bruno Gollnisch, qui vise à conforter ce système en place en diabolisant la seule force politique porteuse d’une alternative crédible. . Prisonnier de ses gimmicks et de ses formules usées jusqu’à la corde, en plein déni du réel, le couple Klarsfeld est à l’image d’une caste démonétisée, réduite à faire appel à leurs services pour conserver leurs avantages pitoyables. Indigne et pitoyable.