Chloé est la victime d’un criminel. Elle l’est aussi - et c’est plus terrible encore - d’une société anesthésiée et devenue incapable de protéger les plus faibles. Forte avec les faibles, faible avec les forts.
L’horreur. Une petite fille de 8 ans, enlevée presque sous les yeux de sa mère : « Elle était derrière les poubelles et il y avait le gars. Il a pris Chloé par le bras, il a couru et il est parti. » La fillette a été retrouvée quelques heures plus tard dans la forêt, violée et étranglée. À proximité, un individu errant que les gendarmes ont arrêté, et dont on sait désormais qu’il est le principal suspect dans cette affaire. Il aurait avoué les faits.
Le père de famille qui embrasse ses enfants chaque soir à leur coucher, chaque matin en partant travailler, peut-il rester sans frémir à l’annonce d’une telle nouvelle ? Chloé a le visage de toutes les petites filles de 8 ans qui nous entourent. Comment peut-on violer un enfant ? Comment expliquer l’inexplicable ? Questions sans réponses posées à chaque fois qu’un tel drame intervient, du soudard antique au criminel moderne, des républicains de Vendée aux soldats de 1945. Questions éternelles.