La meute politico-médiatique qui hurle contre Robert Ménard et ses « statistiques ethniques » fait assaut d’hypocrisie. Si elles ne sont pas toujours officielles, si elles sont parfois constituées de énième empirique, les statistiques ethniques existent et tout le monde s’en sert. Il faut bien décrire le réel.
Fichage des élèves musulmans: "La gauche n’a… par BFMTV
La vague d’indignation républicaine n’en finit plus, après que le maire de Béziers a annoncé, lundi, qu’il a effectué un recensement du nombre d’enfants musulmans dans sa ville.
Pourtant, Robert Ménard ne serait pas le seul
Dans une conférence de presse mardi, il a affirmé que les statistiques en fonction de l’origine ou de la religion sont utilisées par des politiques de gauche, mais sans le dire. Comment peuvent-ils savoir, par exemple, combien d’enfants mangent ou non des repas sans porc, à l’école ? Comment par exemple Martine Aubry, qui déclarait, en 2012, « qu’il y a 35 % de Maghrébins à Lille et que c’est génial » peut-elle le savoir ?
D’autres chefs de la gauche ont tenu des propos bien pires…
Le plus connu étant notre Premier ministre, Manuel Valls, dit « el‑blancos ». En 2009, alors maire d’Évry, en Essonne, filmé par une équipe de France 2 sur un marché, on le voit se plaindre qu’il y a trop de Noirs et d’Arabes, et que cela nuit à l’image de sa ville. Valls demande alors à un de ses acolytes : « Tu me mets quelques Blancs, quelques whites, des blancos ».
Même les médias pratiquent officieusement ces comptages
Le journal Libération, qui, naturellement, hurle avec les loups contre Ménard, a consacré ces dernières années plusieurs articles sur la faible diversité aux postes de direction, ou encore dans les cabinets ministériels.
Faute de statistiques ethniques, ils se basent sur les prénoms, pour déterminer l’origine ethnique ou religieuse, comme le fait l’Observatoire des discriminations.
Et pourtant, là, pas de réaction indignée !
C’est de l’hypocrisie, d’autant plus que de nombreux politiques de gauche sont favorables aux statistiques ethniques
Manuel Valls y était favorable, encore, en 2011, lors des primaires socialistes, car, « On doit pouvoir évaluer les discriminations pour mieux les combattre ». En octobre 2010, à une question du Monde sur le refus des statistiques ethniques, François Rebsamen, proche de François Hollande, répondait que : « Ces statistiques existent (…), mais ne font pas l’objet de communications officielles. Elles existent y compris dans les commissions d’attribution de logements. Faudrait-il les rendre publiques ? J’en doute… »
Bref, on nage en pleine incohérence.
Pour Robert Ménard, interrogé hier par Valeurs Actuelles, ce deux poids deux mesures est lié, « A un déni de réalité, un mensonge permanent et, désormais, une épouvante au sein d’une gauche qui, après avoir renié sa pensée économique, voit agoniser sous ses yeux toutes ses utopies sociales, comme le fameux “Vivre-Ensemble” ».
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