Les Verts ont commandé un sondage auprès de l’IFOP sur le premier tour des régionales : sans surprise, le FN, option Marine Le Pen, est en tête, Xavier Bertrand deuxième. Le PS, seul, est dans les choux. Moins en cas d’union de la gauche, où le PS se voit contester son leadership par les Verts.
Il se murmurait depuis plusieurs mois déjà que des sondages sur les élections régionales existaient. Des chiffres filtraient, mais rien d’officiel ou de sérieux n’était confirmé.
Voilà donc le premier vrai sondage, commandé par Europe-Écologie - Les Verts (EELV) à l’IFOP. Il a été réalisé sur un échantillon de 876 personnes interrogées par téléphone dans la grande région Nord - Pas-de-Calais - Picardie entre le 4 et le 8 juin.
Le FN en tête
Sans surprise, le FN est en tête, quels que soient les cas de figure présentés aux électeurs. Notons que les variations ne portent que sur les différentes combinaisons à gauche. Logique vu le commanditaire de cette étude. Mais très intéressant objectivement puisque la stratégie à gauche reste la grande incertitude de ce scrutin, avec le nom du candidat FN. Le nom de Marine Le Pen revient de manière insistante et c’est d’ailleurs celui qu’a retenu l’IFOP. À ce sujet, contrairement aux dernières rumeurs, il n’y aura pas d’annonce dans un sens ou un autre la semaine prochaine, a démenti hier soir Bruno Bilde, son conseiller spécial.
Dans toutes les hypothèses, le FN arrive en tête, mais en léger repli par rapport aux départementales où ses scores atteignaient 35 %.
28 % pour Xavier Bertrand
Pour la droite, Xavier Bertrand récolterait 28 % des voix dans tous les cas, à la tête d’une liste d’union Les Républicains-UDI quasiment garantie. Mais le réservoir de voix du MoDem pourrait être capital. Or, étant donné la personnalité centro-compatible de Bertrand et les dernières déclarations de Bayrou, le chef de file et ex-maire d’Arras Jean-Marie Vanlerenberghe devrait peu résister.
Moins de 20 % pour le PS
À gauche, le PS seul, emmené par Pierre de Saintignon, est loin derrière : à 18 % quand la gauche est dispersée, 17 % quand Front de gauche et EELV font alliance. Et ensemble, PS et EELV font cinq points de plus à 23 %, et ce qu’importe qui mène la liste d’union. Ce qui donne l’occasion à Sandrine Rousseau, chef de file EELV, de convoiter sa tête. Quant à l’hypothèse d’une grande union de la gauche incluant le Front de gauche, elle n’a pas été testée. À savoir que le nom de la tête de liste du Front de gauche est le seul manquant, mais que depuis, Fabien Roussel a été désigné.
La gauche, ensemble, peut donc encore rêver de victoire au second tour. Avec le bémol dans l’addition qu’une petite partie des voix du Front de gauche peut se reporter sur le FN. Mais, juge à raison en off un responsable du PS régional : « Si la gauche est à cinq points derrière Bertrand au premier tour, celui-ci va faire pression pour que nous nous retirions au nom du front républicain. » Le premier tour et les stratégies seront donc déterminants.
notes
Réactions
Bruno Bilde (FN), conseiller spécial de Marine Le Pen : « IFOP a presque toujours sous-estimé le FN. Nous ferions moins qu’aux départementales alors qu’on considère ici Marine Le Pen candidate ? »
Xavier Bertrand (LR) : « J’ai bien conscience d’être le challenger. Je suis en conquête. Ça me convient. Le résultat des régionales sera très serré. Il peut se jouer à quelques milliers de voix. »
Pierre de Saintignon (PS) : « Un sondage n’est pas un résultat. Mais il ne fait que renforcer ma détermination d’être l’homme du rassemblement à gauche. »
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