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"Ce pourrait être une histoire belge mais ce ne serait pas la plus drôle. Plusieurs médias ont rapporté l’affaire se déroulant à Nivelles, dans le Brabant wallon, et le témoignage d’une quinquagénaire, Liliane. Depuis quelques mois, cette femme rend visite chaque semaine à son fils, incarcéré dans la prison de la commune. Dans les différents articles, celle-ci précise: « Je fais toujours attention à ce que je mets. C’est une prison d’hommes, avec une salle de visite remplie d’hommes. Je ne veux pas attiser les regards. Si j’y vais, je suis en pantalon et sans décolleté ».
Voici dix jours, la canicule sévissant aussi chez nos voisins, la mère de famille a eu l’impudence, et manifestement l’imprudence, de se présenter avec une robe « longue, vraiment très longue », précise-t-elle, « sans décolleté, mais avec des bretelles. Mes épaules étaient donc découvertes ». A l’issue de cette visite, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’une gardienne lui expliqua qu’elle ne devait plus se présenter ainsi. « Elle s’est justifiée en me disant que d’autres femmes de détenus ne voulaient pas voir une femme aux bras dénudés dans la salle de visite, a fortiori en période de ramadan », raconte Liliane qui poursuit : «La gardienne a ajouté qu’il vaudrait mieux que je le fasse, parce que mon fils pourrait en subir les représailles. »
Face aux demandes d’explication de la femme qui en a pleuré – «Je me sentais violée dans mon intimité, traitée comme une fille de rue » – puis des médias, un porte-parole des établissements pénitentiaires a affirmé qu’il n’y avait aucune mesure particulière liée à la période de ramadan ou aux réclamations de certains détenus. Mais Liliane ne décolère pas : « J’en veux à ceux qui dirigent et qui imposent ce genre de règlement. Je ne comprends qu’on fasse une règle absolue applicable à tout le monde pour ne pas choquer une minorité ». Une minorité, en prison, vous êtes sûre Liliane ?"