Les candidats têtes de liste du Front national en Paca et en Île-de-France ont tous deux été visés, plus ou moins directement, dans la journée de jeudi. Des plaintes ont d'ores et déjà été déposées.
La campagne vient de franchir un nouveau palier. Tandis que les régionales approchent à grand pas et que le ton se muscle entre les différents candidats, les têtes de liste du Front national en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) ont tous deux été visés dans la journée de jeudi. Le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, a vu sa permanence parisienne prise pour cible en plein après-midi, tandis que la députée du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, a été molestée dans la soirée à Guillestre (Hautes-Alpes).
À Paris, dans le XIIIe arrondissement, le local du candidat francilien été pris pour cible: de l'essence et des menaces ont été déposées dans une boîte aux lettres. «Insécurité à son comble», a immédiatement dénoncé Wallerand de Saint-Just sur Twitter. «Je pense que cet acte est révélateur d'une extrême-gauche qui instrumentalise les clandestins et qui veut réagir par la violence à des prises de position politiques. Évidemment, je le regrette», déplore-t-il auprès du Scan. «On a déposé plainte, mais on les attend de pied ferme», lance-t-il.
Le service d'ordre «frappé, griffé, mordu et poussé à terre», selon Maréchal-Le Pen
Un peu plus tard, c'est dans le sud de la France qu'une autre tête d'affiche du FN a été la cible de violences. Marion Maréchal-Le Pen a été prise à partie à la sortie d'une réunion. «Crachats, insultes, jets d'eau et de projectiles»... La parlementaire, qui s'est fendue d'une lettre ouverte à Bernard Cazeneuve, a dû essuyer l'assaut d'une quinzaine d'opposants tandis qu'elle regagnait son véhicule. La séquence d'un peu plus d'une minute, captée par les caméras de D!CI TV, est à retrouver en vidéo.
Dans son courrier au ministre de l'Intérieur, la benjamine de l'Assemblée rapporte que certains membres de son service d'ordre ont été «frappés, griffés, mordus et poussés à terre. (...) Nos voitures ont également été dégradées», ajoute-t-elle. Avant de pointer la responsabilité de la municipalité écologiste locale, à l'origine selon elle du contre-rassemblement. «Comptez-vous dorénavant vous assurer de la sécurité de nos responsables politiques ou allez-vous laisser vos amis politiques pratiquer l'intimidation dans l'impunité la plus totale?»
«J'ai déposé plainte contre X pour menace de mort et dégradations de biens privés ainsi que pour manquement grave aux responsabilités d'ordre public de sécurité et de salubrité à l'encontre du maire», a annoncé à l'AFP Amaury Navarranne, tête de liste FN aux élections régionales dans les Hautes-Alpes. L'édile, elle, évoque une «bousculade» dans Libération .«Mais aucun crachat, pas de coups ni de blessures, encore moins de barre de fer», se défend-t-elle encore.
Arthur Berdah
source : Le Figaro :: lien