Manfred Haimbuchner, vice-gouverneur de Haute-Autriche, s’élève contre les catholiques dhimmisés qui veulent toujours plus d’immigration… ce qui conduirait à la disparition du catholicisme.
Manfred Haimbuchner est président du FPÖ (Parti de la liberté) de Haute-Autriche. En septembre dernier, il a conduit son parti à un succès électoral sans précédentaux élections au Parlement du Land : les Freiheitlichen ont doublé leur score pour atteindre 30 % des voix. Grâce à un accord avec les conservateurs – qui, en Autriche, ne pratiquent pas le « cordon sanitaire » –, Manfred Haimbuchner est aujourd’hui, à tout juste 37 ans, vice-gouverneur de Haute-Autriche.
Le 13 décembre, il a accordé une longue interview au quotidien viennois Der Kurier, qui lui a notamment objecté les propos du nouvel évêque de Linz, la capitale de la Haute-Autriche, Manfred Scheuer : « Il est contre les plafonds de migrants. Il rejette ce que vous demandez ». À peine arrivé dans son diocèse, l’évêque Scheuer avait effectivement tenu une conférence de presse pour dire son opposition catégorique à tout plafonnement de l’immigration : « Je suis de l’avis de la chancelière allemande Angela Merkel. L’asile est un droit de l’homme, on ne peut pas lui mettre de limites ».
En réponse, Manfred Haimbuchner a développé une opposition fondamentale – et qui ne vaut certes pas que pour l’Autriche – entre deux catholicismes : le catholicisme identitaire des peuples et le catholicisme dhimmisé des princes des prêtres.
Si nous n’introduisons pas de plafonds de migrants, le christianisme disparaîtra en Autriche. Je ne crois pas que ce soit l’objectif de l’évêque. Si chaque année des centaines de milliers de musulmans arrivent dans le pays, nous autres catholiques disparaîtrons. Je suis bouleversé par ce que dit sur ce point une partie de l’Église catholique. Car il s’agit aussi du fait que nous soutenons le christianisme. J’ai du mal à comprendre que l’on ne reconnaisse pas les proportions de l’immigration. L’Église catholique se croit sauvée en faisant venir dans ce pays le plus possible de gens d’une autre religion, parce qu’elle perd toujours davantage sa crédibilité auprès de la population de souche. C’est très inquiétant. Autrefois, l’Église essayait d’évangéliser les autres. Aujourd’hui une partie de l’Église soutient une politique qui fera de notre propre pays une terre de mission. […] Je suis moi-même catholique, mais un catholique carré. Je ne suis pas un catholique du Secours catholique [Caritas-Katholik], je fais partie des chrétiens qui sont capables de se défendre.
Qu’est-ce que c’est qu’un catholique du Secours catholique [Caritas-Katholik] ?
Ce sont ceux qui défendent une politique de l’accueil mal comprise. La paix en Europe n’est pas seulement menacée par les attaques terroristes, mais par les sociétés parallèles. La liberté, la sécurité, la paix ne vont pas de soi. Ce qui va s’imposer de plus en plus au centre de la réalité politique, c’est qu’il faut se battre pour elles.
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