Trois Syriens hébergés en Allemagne au titre de « réfugiés » s’avèrent, au terme d’une enquête, être de vrais terroristes islamistes formés en Syrie qui s’apprêtaient à commettre à Düsseldorf en Allemagne des actions similaires à celles du 13 novembre à Paris. Ils ont été arrêtés jeudi en Allemagne. C’est par un quatrième terroriste, livré de lui-même à la police à Paris, que ce complot a pu être éventé et un abominable drame prévenu. Le terroriste dénonciateur s’est semble-t-il enfui d’Allemagne pour aller se livrer en France, probablement mu par la panique.
Selon l’enquête en cours, les suspects envisageaient de perpétrer, pour l’État islamique, comme à Paris le 13 novembre, simultanément des attentats suicides et des attaques à l’arme à feu dans un quartier très fréquenté de la vieille ville de Düsseldorf, selon un communiqué du parquet fédéral allemand.
C’est le quotidien Spiegel Online qui le premier a dévoilé l’affaire:
« Selon les informations obtenues par SPIEGEL, deux kamikazes devaient s’exploser près de la Heinrich-Heine-Allee, » pendant que des attaques auraient été perpétrées ailleurs, selon le mode opératoire du 13 novembre à Paris.
Le procureur fédéral de Karlsruhe a confirmé l’implication de quatre hommes en provenance de Syrie dans un complot terroriste. Deux d’entre eux, Saleh A. et C. Hamza, avaient déjà voyagé entre 2014 et 2015 de Syrie en Turquie. Ils ont emprunté la route des Balkans vers l’ Allemagne, où ils devaient retrouvé leur complice Syrien Mahmoud, déjà en place. Ils y ont également rejoint un quatrième homme, Abd Arahman A., qui était arrivé en Allemagne en 2014, et qui travaillait pour l’organisation terroriste syrienne, le Front-Al-Nosra, comme expert en explosifs. C’est lui qui devrait fabriquer les bombes sur place.