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La pensée royaliste : La Providence et la Révolution (2ème partie)

 La Foi de Maistre en la Providence que nous exposions précédemment n’en fait pas un fataliste, un impassible qui excuse tout aux révolutionnaires sous prétexte qu’ils avançaient dans le sens de l’histoire ou qui se résigne aux ordres du destin. Non, il n’est pas de ceux qui louent les principes de la révolution et en blâment les prétendus abus et prétendent que la mort du roi est triste mais qu’elle était nécessaire ! Pour lui, la révolution est à rejeter tout entière : « Ce qui distingue la révolution française et ce qui en fait un événement unique dans l’histoire, c’est qu’elle est mauvaise radicalement. »

 Pourtant le catholicisme enseigne que Dieu aime les hommes et ne veut pas leur mort, qu’Il n’est l’auteur du péché. Comment donc la Providence a-t-elle pu mener un événement aussi détestable ? La réponse se trouve pour Joseph de Maistre chez saint Thomas d’Aquin : Dieu est l’auteur du mal qui punit, non de celui qui souille. Cette phrase est bien dure à entendre pour nous mais il ne faut pas se voiler la face : les Français ont mérité un tel châtiment d’abord parce qu’ils ont applaudi Voltaire et Rousseau, ensuite parce qu’ils ont favorisé les débuts de la révolution et parce qu’aujourd’hui ils sont fiers d’être le peuple des droits de l’homme et de la laïcité. Et nous en sommes d’autant plus coupables que Dieu nous avait destinés à une mission beaucoup plus haute : « La France s’est servie de son influence pour contredire sa vocation et démoraliser l’Europe » écrit Joseph de Maistre dans sa prose sublime. La sainte Vierge elle-même n’a pas hésité à descendre du ciel pour nous le dire à La Salette  en 1846 : «  La France a perverti l’univers, elle sera punie ». Les malheurs qu’a subis la France à l’époque de Maistre et qu’elle subit aujourd’hui ne sont que des avertissements de la divine Providence pour nous détourner de nos idoles et nous ramener à notre Dieu et à la dynastie qu’Il nous a donnée.

Avec de telles observations, d’aucuns pourraient sombrer dans un pessimisme stérile, pas Joseph de Maistre : il croit que la souffrance des innocents n’est jamais vaine. « Il n’y a point de châtiment qui ne purifie, il n’y a point de désordre que l’amour éternel ne tourne contre le principe du mal. » Il annonce que le clergé français ne trouvera dans les persécutions qu’un plus grand zèle et une plus grande sainteté pour les décennies futures. Comment ne pas lui donner raison lorsque l’on compare les abbés de cour, les moines paillards et les gallicans du XVIIIe avec le saint Curé d’Ars, dom Guéranger et Mgr Pie au siècle suivant ? La pensée providentialiste est donc une pensée pleine d’espérance, de cette sainte espérance que nous garderons quoiqu’il advienne.

Julien Portal

NDLR : vous pouvez retrouver la première partie de l’article sur ce lien : 1ère partie

http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/idees/2239-la-pensee-royaliste-la-providence-et-la-revolution-2e-partie

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