La secrétaire d'Etat à la Ville Hélène Geoffroy a lancé mercredi un "plan de mobilisation contre la haine et les discriminations envers les personnes LGBT" et le gouvernement a également adopté l'extension du champ d'intervention de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcra), qui devient à cette occasion la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT).
Cette mesure avait été annoncée par le président François Hollande le 30 juin, deux semaines après l'attentat homophobe d'Orlando aux Etats-Unis (commis par un musulman).
Des correspondants chargés de la lutte contre la haine LGBT seront désignés par les préfets dans chaque département. Une étude sur les discriminations dans la fonction publique, qui doit devenir "un employeur exemplaire", va aussi être menée.
Un bilan des suites pénales données aux actes anti-LGBT sera publié, à l'instar de ce qui se fait déjà en matière d'actes racistes, anti-musulmans et antisémites. Un guide sur les droits des victimes sera diffusé.
Aucun milieu ne doit en être exempt : l'école et l'enseignement supérieur, le milieu rural, l'outremer, les quartiers et dans l'entreprise.
Sur le plan répressif, le plan prévoit de systématiser la transmission au procureur de la République des paroles de haine anti-LGBT sur Internet et les réseaux sociaux.
La police de la pensée va se déployer pour interdire tout discours pro-famille.
Comme avec le délit d'entrave à l'avortement, le gouvernement cherche à museler toute opposition.
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