La vaste fumisterie de la déradicalisation vit un de ses nouveaux épisodes glorieux avec le sort du centre pionnier du château de Pontourny dans l’Indre-et-Loire. L’encadrement a noté que les pensionnaires vivaient le programme comme du prosélytisme anti-islam et qu’ils semblaient se radicaliser davantage. Etonnant !
Plus aucun pensionnaire. Le dernier a quitté le centre mercredi. Et pour cause : ce jeune majeur originaire de l’Ouest de la France a été condamné mercredi pour violences et apologie du terrorisme, à quatre mois de prison avec sursis et des travaux d’intérêt général. Les faits datent d’il y a trois ans, alors qu’il était mineur mais le centre ne peut plus le garder : trop dangereux. D’autant que curieusement, son passage dans le centre n’a rien arrangé. Il a même eu l’effet exactement inverse de celui recherché.
Le jeune islamiste supportait très mal la « désintoxication » qui ne faisait que le radicaliser davantage contre les kouffars et les infidèles. Sa haine de la France tendait à s’amplifier de jour en jour ! C’est méconnaître totalement l’idéologie religieuse islamiste que de penser qu’il pouvait en être autrement.
Le « mal-déradicalisé » ne peut plus rester dans le centre mais il ne peut pas non plus rentrer chez lui car les violences pour lesquelles il vient d’être condamné concernent les membres de sa famille. C’est dans cet état d’esprit rassurant, la machette entre les dents, que le centre l’a fait sortir. Il va passer quelques jours à l’hôtel, à nos frais, toujours suivi par les services de l’Etat qui vont chercher une « solution », une « structure d’accueil ». Laquelle ?
Un autre pensionnaire de Pontourny, décidément centre miracle (avec ateliers slam, art martial, équithérapie, jardinage et pratique de la religion musulmane autorisée), a été arrêté mi-janvier dans le Bas-Rhin pendant une permission, soupçonné d’avoir voulu se rendre en Syrie…
Un autre était un braqueur et n’a pas été autorisé à rester, un autre un fiché S.
La fable des gentils radicaux volontaires en a pris un sale coup.
Malgré ces échecs patents, le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, ne veut pas entendre parler de la fermeture du centre, indiquant qu’il faut « encore continuer à travailler ». Jusqu’à ce qu’il y ait des morts ?
Il a fallu la tentative d’égorgement à Osny dans l’Oise (vitrine du programme de déradicalisation) et plusieurs tentatives d’agressions liées à la concentration de djihadistes dans la même prison pour que le gouvernement se décide à arrêter les frais et à fermer les cinq unités de déradicalisation carcérale.
Caroline Parmentier
Texte et dessin de Chard parus dans Présent daté du 11 février 2017
http://fr.novopress.info/203428/la-deradicalisation-les-rend-pires/