Il est grand temps que les patriotes se réveillent et réagissent.
Onze policiers et gendarmes ont été blessés, et des dégradations importantes en centre-ville ont été commises à l’occasion de heurts, parfois extrêmement violents, qui ont émaillé la manifestation organisée à Nantes, samedi après-midi, contre la venue de Marine Le Pen. À l’appel de la CGT et de l’Union syndicale solidaires et des jeunes communistes, environ 2.000 personnes s’étaient rassemblées pour protester contre la tenue du meeting prévu, ce dimanche, par la candidate du Front national à l’élection présidentielle.
Selon un scénario désormais bien connu, à peine le cortège de la manifestation parti, plusieurs centaines d’individus, cagoulés et casqués, appartenant à l’extrême gauche, s’en sont rapidement pris aux forces de l’ordre ainsi qu’au mobilier urbain, aux magasins et aux édifices publics, lors de véritables batailles rangées. Si de tels comportements ont souvent été observés par le passé lors de la tenue de réunions ou de rassemblements du Front national, ils prennent désormais une autre signification et une tout autre dimension.
En effet, il apparaît clairement qu’après avoir « neutralisé » le candidat de la droite parlementaire à l’élection présidentielle en usant des moyens les plus détestables, les forces socialo-gauchistes farouchement opposées à une possible victoire de Marine Le Penen mai prochain – et des forces de droite d’un façon générale – ont décidé de la combattre par tous les moyens. Sur le terrain judiciaire tout d’abord, en lançant juges et policiers aux basques de celle qui fait la course en tête dans les sondages depuis maintenant plusieurs mois.
C’est ainsi qu’après avoir saturé l’espace médiatique avec l’affaire Penelope, c’est maintenant au tour des assistants parlementaires du FN à Bruxelles d’occuper des pans entiers de l’actualité.
Comme cela a été le cas pour François Fillon, il s’agit d’appliquer le constat cher à Voltaire selon lequel : Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose. »
C’est ensuite en coupant l’herbe sous le pied de la présidente du parti frontiste lors de ses déplacements à l’étranger, afin qu’aucun dirigeant européen ne la reçoive. Par ces manœuvres méprisables et ignominieuses, la gauche encore au pouvoir entend ainsi discréditer la réelle dimension politique de Marine Le Pen aux yeux des Français. Enfin, jouant sur toutes les peurs, et afin d’accréditer la thèse selon laquelle l’arrivée au pouvoir de la candidate du FN serait synonyme de chaos, voire même de guerre civile, des manifestations (telle celle de Nantes) sont subtilement orchestrées et manipulées dans l’espoir de voir un maximum d’électeurs renoncer à leur vote en faveur de la dirigeante frontiste.
Tous ces procédés, dignes des pratiques mises en œuvre par les partis extrémistes au pouvoir dans certains pays lors de la première moitié du 20e siècle, sont profondément antidémocratiques. Ils sont destinés à occulter les nombreux échecs de ceux, droite et gauche confondues, qui gouvernent la France depuis plusieurs décennies. Ils veulent se substituer aux programmes de gouvernement ineptes et voués au fiasco, de politiques qui ne visent plus que leurs intérêts personnels. Ils entendent, enfin, tromper les Français et diriger leur choix électoral, fût-ce au prix de la tromperie et du déshonneur.
Face à de telles méthodes, il est grand temps que les patriotes se réveillent et réagissent. Si un sursaut, qui ne sera possible que dans l’union des droites, n’intervient pas rapidement, le changement qui était promis et tant attendu en mai prochain sera définitivement compromis.
http://www.bvoltaire.fr/olivierdamien/faire-barrer-route-a-marine-pen-meme-violence,316216