Célébration multiculturalisme, négation de la culture française, le nouveau président annonce la couleur. La France des français de souche et de la culture populaire sera l’une des premières victimes. Le pire, c’est maintenant.
« Je vois les Arméniens, les Comoriens, les Italiens, les Algériens, les Marocains, les Tunisiens, je vois les Maliens, les Sénégalais, les Ivoiriens, j'en vois des tas d'autres que je n'ai pas cités. Mais je vois quoi ? Des Marseillais ! Je vois quoi ? Je vois des Français ! Des Français ! »
Le discours de Marseille d'Emmanuel Macron n'a pas frappé les esprits que par le ridicule du braillement et le plagiat éhonté de son (ex ?) patron, François Hollande, dans cette même ville en 2012. Oui, Macron voit bien des Français, mais des Français qui revendiquent leurs origines, leurs cultures, insolubles dans celle de leur pays d'accueil, sommé par cette tirade de faire place à toutes ces « chances pour la France ». La définition même du multiculturalisme, mot que le candidat Macron aura pris soin de récuser par ailleurs dans son habituel double discours qui n'aura trompé que les (nombreux) gogos.
Car dans cette tirade faite pour n'oublier personne, Macron aura tout de même oublié le principal, au moins numériquement parlant le Français de souche (ou de branche, mais qui se sent avant tout Français). Un oubli qui ne doit rien au hasard, tant « notre » nouveau président méprise cette catégorie qui peuple la France périphérique et qu'il a peu ou prou abandonnée à sa rivale malheureuse. En effet, l'héritier de Hollande a misé comme lui, plus encore même, sur le nouveau « peuple de gauche », façon Terra Nova immigrés, minorités ethniques, sexuelles ou religieuses, cadres bobos habitant les métropoles, bref les acteurs plus ou moins heureux de la mondialisation libérale et libertaire.
Autant de personnes qui soit ignorent, soit méprisent (souvent les deux à la fois) notre héritage culturel et civilisationnel, qui sont les chantres, de gré ou de force, de « l'adaptation » de notre pays à la mondialisation que prône le nouveau locataire de l’Élysée. Et ceux qui refusent de plier à la marche du "progrès" sont condamnés à ne devenir qu'une communauté parmi d'autres ou à passer par pertes et profits, bref à disparaître, dans le langage managérial qu'affectionne Macron.
Pas étonnant d'ailleurs que Michel Onfray ait pu lancer sur un plateau de télévision « Macron a séduit tous les incultes, ça fait du monde », tant la « start-up Macron » vantée par les médias, n'était que cela : quelques pros de la communication événementielle, du marketing digital, qui façonnaient, à coups d'applis et d'algorithmes, meetings et discours destinés à l'urbain zappeur façonné par le politiquement correct.
Dans la « France SA. » qu'ils fantasment, la culture n'est au mieux perçue que comme un loisir, une marchandise. En témoigne la mesure-phare de son programme en la matière, le « Pass Culture », un crédit de 500 euros offert à tous les jeunes de 18 ans, à dépenser dans les activités culturelles de leur choix concerts, expos, achats de livres ou de contenus culturels, bref, une subvention déguisée à la FNAC, iTunes, Amazon et consorts.
Chez Macron, le bal des ignares euphoriques
Là, comme dans son ambition de créer un « Netflix » (service de location de films et séries) européen ou un « Erasmus des professionnels de la culture », on ne distingue guère la défense et la promotion de l'art de vivre, des arts, des traditions ou des savoirs français. Est-il besoin de rappeler que pour le président de la France, « il n'y a pas de culture française. Il y a une culture en France » et que « l’art français, je ne l'ai jamais vu » ?
Bien des ouvriers et des employés qui sont allés passer un dimanche au Louvre en connaissent donc plus à ce sujet que l'énarque qui nous gouverne désormais... Ce n'est pourtant pas la disparition des chefs-d'œuvre de notre patrimoine artistique qui les préoccupe le plus, mais celle de leur mode de vie, hérité des Celtes, des Romains, des Grecs et de 1000 ans de christianisme. Une culture menacée par l'immigration de masse, principalement musulmane.
Avec Macron au pouvoir, on ne saurait que trop recommander à nos compatriotes la (re) lecture du Camp des Saints, tant il prévoit d'ouvrir encore plus grand les vannes de l'immigration. Celui qui qualifie l'accueil d'un million et demi de clandestins par l'Allemagne de « fierté et de force pour l'Europe » a ainsi donné le ton de son quinquennat. Il enfonce le clou quand, en campagne à Alger (sic), il annonce vouloir « favoriser la mobilité entre les deux rives de la Méditerranée » et un peu plus tard, vouloir « créer une route de la liberté et de la responsabilité qui traverse l'Afrique jusqu'en Europe ».
Une « autoroute migratoire », dénoncée par Marine Le Pen, dont le flot risque bien d'emporter les dernières digues de la culture française. N'évoquons même pas le volet sécuritaire (délinquance et terrorisme) de la question, ou son coût économique et social... Les classes moyennes et populaires, dans leur existence physique comme dans leur être, sont directement menacées.
Richard Dalleau monde&vie 18 mai 2017