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Eudes Baufreton : « La situation est catastrophique et les impôts vont être, une fois de plus, augmentés ! »

Eudes Beaufreton revient sur l’intervention du Premier ministre devant le Parlement, et l’augmentation des impôts qui se profile une fois de plus.

Selon lui, le gouvernement fait face à présent à la réalité, une réalité qu’Emmanuel Macron, en tant qu’ancien ministre de l’Économie, ne pouvait pas ignorer. Au gouvernement, certains semblent prendre conscience de la nécessité de réduire des dépenses, mais sauront-ils mener des réformes structurelles et non homéopathiques ? La France compte, par exemple, 1.600.000 fonctionnaires de plus qu’en Allemagne !

On ne parle depuis deux jours que des annonces d’Édouard Philippe devant le Parlement.
Il a notamment annoncé que la hausse de la CSG se ferait bien.
En revanche, il faudra du temps pour mettre en place la baisse de la taxe d’habitation.
Il annonce également de nouveaux impôts concernant le diesel et les cigarettes.
Que faut-il penser de tout cela ?
Est-ce que c’est une manière pour Emmanuel Macron de reculer par rapport à ce qu’il avait promis pendant sa campagne ?

Je crois qu’Emmanuel Macron fait désormais face à la réalité.
On sort des promesses de campagne.
La situation du pays est catastrophique.
Je rappelle quand même qu’Emmanuel Macron était ministre du Budget et conseiller économique de François Hollande. Il ne peut donc pas faire comme s’il découvrait la situation.
La réalité nous montre que la situation est catastrophique, alors qu’on nous expliquait qu’on pourrait faire des réductions en compensant.
Nous avons la réponse.
Les impôts vont une fois de plus être augmentés. Pour la réduction, on verra plus tard.
Dans tous les cas, c’est le sens du discours d’Édouard Philippe lors de son intervention à l’Assemblée nationale.

 

Avec beaucoup de promesses pendant la campagne et finalement une hausse des impôts, nous avons l’impression de revivre 2012.
Quelle pourrait être pour vous, Contribuables associés, la solution pour baisser le déficit et réguler tous ces problèmes de dépenses ?

Peu de solutions s’offrent à nous.
Il faut mener des réformes structurelles, tout le monde les connait.
Hier, je participais aux états généraux de la dépense publique organisés par le ministre du Budget, Gérald Darmanin. Le premier Président de la Cour des comptes, Didier Migaud, y participait également. Il dresse un bilan remarquable.
La Cour des comptes fait un travail remarquable, je tiens à le saluer.
C’est le bon sens que l’on partage chez Contribuables associés depuis des années.
Le ministre semble vouloir mener un certain nombre de réformes.
La seule interrogation est de savoir s’il aura la marge de manœuvre suffisante de la part de Matignon et de l’Élysée.
Je l’ai entendu dire des choses positives, notamment sur la réduction des effectifs de la fonction publique.
Nous avons besoin d’une véritable radiothérapie et non pas d’homéopathie.
Supprimer 120.000 postes de fonctionnaires en 5 ans, ce n’est absolument pas à la hauteur des objectifs à atteindre.
Je rappelle que l’une étude menée par Contribuables associés indique que nous avons aujourd’hui en France 1.600.000 fonctionnaires de plus qu’en Allemagne.
Sans tomber dans l’extrême, si on faisait seulement la moitié du chemin, on pourrait économiser 50 milliards d’euros par an.
C’est dire qu’il y a des enjeux qui passent par des réformes et que celle-ci pour le moment me paraît plus être une réforme homéopathique que structurelle.

Finalement, de bons élans sont au gouvernement, mais vous craignez encore qu’on continue sur le même chemin ?

Au sein du gouvernement, je ne sais pas.
Pour le moment, je n’ai rencontré que Gérald Darmanin.
J’ai fait des demandes d’audiences auprès d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe.
En tous les cas, la prise de conscience de ce que Contribuables associés dénonce depuis sa création il y a 27 ans va au-delà de la Cour des comptes.
Nous avons enfin l’impression de partager le même constat, ce qui est déjà une étape non négligeable.
Il est certain que Gérald Darmanin, ministre du Budget, souhaite aller dans le sens de la réduction des dépenses.
Il l’a dit à plusieurs reprises hier.
Maintenant, entre le dire et le faire, il y a une marge.
Jusque-là, avec les hommes politiques, on a vu jusqu’où cette marge peut nous amener…

http://www.bvoltaire.fr/situation-catastrophique-impots-etre-de-plus-augmentes/

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