Marc Rousset
Macron se prétend anti-système avec un parti « En marche ! » ramasse-tout. Macron est, en réalité, le Gorbatchev de la pensée unique, la dernière carte à jouer du Système qui cherche à faire illusion. Il importe de ne pas être dupe.
Ministre socialiste, Macron a pu dire : « Moi, je suis socialiste et je l’assume, et être socialiste aujourd’hui me paraît une nécessité de bâtisseur, parce que c’est croire qu’à certains moments de notre histoire, il y a une France qui se réveille, qui veut autre chose. » Candidat à la présidence, il a pensé intelligent de racoler du côté de Philippe de Villiers afin de chercher une caution de droite : « L’honnêteté m’oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste. »
Macron a compris un axiome fondamental de l’art de plaire politicien : dire tout et son contraire, en faire dans la réalité le moins possible de façon à ce que les naïfs entendent au moins une fois des propos qui vont dans le sens de leurs convictions. Cette attitude d’équilibriste a été confirmée par sa responsable de la communication Sibeth Ndiaye : « J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président. »
Wauquiez et tous les partis de droite n’ont donc qu’une seule stratégie à adopter pour vaincre Macron : faire l’unité de la droite, parler vrai comme Trump et redoubler les attaques contre Macron d’une façon précise et agressive pour le confondre afin de montrer qu’il ne remue que du vent, ne s’attaque pas aux vrais problèmes, le démasquer en tant qu’imposteur, l’obliger parfois à faire quelque chose de véritablement efficace.
Macron ne réagit pas face à l’agression immonde de policiers à Champigny alors que les peines plancher s’imposent pour que la peur change de camp.
Macron pratique la politique du vent en matière migratoire. Selon Wauquiez, « les clandestins resteront sur notre sol » et, pour la première fois, nous avons franchi, en 2017, la barre des 100.000 demandeurs d’asile. Macron fait beaucoup de bruit sur l’asile sans diminuer l’invasion migratoire de 300.000 immigrés par an. Il ferait mieux, également, de s’en prendre à la radicalisation de l’islam, de mettre fin à la radicalisation antichrétienne de la laïcité.
Macron n’a aucune vision stratégique courageuse à long terme semblable à celle du général de Gaulle. Il importe donc de démasquer l’énarque dévirilisé de l’Europe technocratique de Bruxelles, de l’oligarchie de l’argent, cherchant avant tout à plaire aux électeurs lobotomisés quotidiennement par les médias porteurs de « fake news »(informations fausses).