On mesure aujourd’hui notre chance d’avoir hérité des frères Ramadan. L’un est en prison pour viol, l’autre est soupçonné de soutien au terrorisme islamiste.
L’étau se resserre autour des frères Ramadan qui ont eu pignon sur rue en France et que les islamo-gauchistes, du Monde à Mediapart, nous ont si longtemps vendus comme des personnalités intéressantes, couvertes de titres honorifiques, docteurs ès sciences islamiques, phares de la pensée d’un islam progressiste, prédicateurs charismatiques et saints hommes.
Le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Economie et des Finances ont pris 17 arrêtés le 15 juin dernier pour geler les avoirs de personnes liées au terrorisme, parmi lesquels Hani Ramadan, dans le cadre d’un article du Code monétaire et financier visant « les personnes physiques ou morales, ou toute autre entité qui commettent, tentent de commettre, facilitent ou financent des actes de terrorisme, y incitent ou y participent ».
Le Monde et Edgar Morin
En septembre 2002, Le Monde publiait une tribune signée Hani Ramadan, défendant l’application de la charia et la lapidation des femmes adultères. Le Monde n’en a rien perdu de sa superbe, personne ne lui rappelle ce haut fait de gloire. Le prédicateur et imam avait ensuite été licencié de son poste d’enseignant de français par le gouvernement genevois après la publication d’un livre où il faisait l’apologie de la lapidation et où il affirmait que le sida était une punition divine. Hani Ramadan a été expulsé de France vers la Suisse en avril 2017, après avoir fait l’objet d’une interdiction administrative. Voici comment le présentait alors le ministère de l’Intérieur : « Il a dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l’ordre public sur le sol français. »
On n’entend plus cette vieille crapule marxiste d’Edgar Morin, coauteur de livres avec Tariq Ramadan, qui avait tenté une tribune de soutien dans Mediapart juste après l’arrestation de son ami. Il s’est gravement compromis avec une famille de prédateurs dangereux. Curieusement, dans les réseaux sociaux la proximité entre l’islamiste violeur et celui qui a toujours combattu les valeurs occidentales sous couvert de communisme et aujourd’hui d’islamo-progressisme, s’estompe. A l’évidence on travaille actuellement à sauver la e-réputation d’Edgar Morin, belle figure d’intellectuel de la gauche extrême.
L’affaire Tariq Ramadan, outre la tartufferie du « porc » et le lien entre ses positions religieuses et son mode de fonctionnement avec les femmes, est révélatrice de l’antisémitisme haineux des Ramadan et de leurs soutiens, qui déferle à gros bouillons sur les réseaux sociaux sans qu’aucune autorité politique et morale ne s’en émeuve. On y parle alternativement « des juifs » ou « des sionistes », cela ne fait aucune différence. Les victimes de Tariq Ramadan sont des « putes juives » et « l’instrument du mal et du complot sioniste ».
Sur sa note de blog publiée mardi soir, Hani Ramadan, égal à lui-même, estime que c’est le Premier ministre israélien « Benjamin Netanyahu qui devrait être interdit de séjour en France, et que ce sont les comptes de l’Etat d’Israël qui devraient être bloqués ».
Edgar le frotteur
Extrait du livre d’Edgar Morin, Mon Paris, ma mémoire : « J’empruntais donc le métro matin et soir. Je prenais le matin le métro à la station Ménilmontant, direction Porte-Dauphine, pour me rendre au lycée, et rentrais le soir par la station Anvers, direction Nation. A l’aube, les wagons étaient bondés. Il fallait souvent pousser et savoir s’infiltrer pour y pénétrer. On y était serrés comme des sardines. Parfois, le hasard, que je provoquais quelque peu, me plaquait tout contre une croupe émouvante. C’est plus tard, quand j’eus dix-sept-dix-huit ans, que j’osais parfois caresser un bel oméga qui provoquait en moi le frisson cosmique. Si la croupe ne se rebellait pas, nous restions, le temps de quelques stations, en communion sidérale, jusqu’à ce que l’un des deux corps s’arrache à l’autre, arrivé à destination. »
Décidément, il avait plus d’un point commun avec Ramadan.
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 21 juin 2018