Les écologistes « officiels », ceux d’Europe-Ecologie Les Verts, les Barbara Pompili et autres Cécile Duflot, sont à la pointe de tous les combats pour la destruction de l’humanité. PMA et GPA, enseignement du gender, libéralisation totale de l’immigration, etc. Et c’est sans compter l’histoire des Verts allemands avec la pédophilie…
Mais les vrais écologistes, aussi différents des écologistes d’Etat que le pays réel l’est du pays légal, sont de furieux opposants aux offensives libertaires des Cohn-Bendistes. Au nom de l’écologie justement, la vraie !
En janvier, à propos de l’adoption plénière et de la suppression légale de la filiation biologique, le rédacteur en chef de L’Ecologiste Thierry Jacaud condamne « un mensonge anthropologique officiel incroyable dont on imagine aisément les ravages sur les enfants ». Il voit dans les projets du gouvernement « une négation sidérante de la nature, l’aboutissement consternant de notre société industrielle qui détruit la nature non seulement dans la réalité mais aussi dans les esprits ».
En mars, mêmes critiques radicales dans La Décroissance contre la « puissance de la technoscience » et « la folie du “droit à” ». En juin, La Décroissance publie une bande-dessinée qui ridiculise les libertaires (« Appelez moi Mondame ! Il n’y a plus de “il” et de “elle” mais un “ille”. Tout doit être neutre ! Le sexe c’est nul ! C’est mal ! Beuurk ! ») et leur terrorisme de la pensée. C’est d’anthologie. Et la conclusion est magistrale…
Selon le rédacteur en chef Vincent Cheynet, « la déconstruction culturelle, notamment des représentations sexuelles, est l’identité et la locomotive de la gauche ». Or, « la casse des identités, à commencer par la première d’entre elles, l’identité sexuelle, livre la personne en position de proie idéale au marché » (page 5).
Dans L’Ecologiste (avril-mai-juin 2014), Cheynet montre que « l’idéologie des genders est l’ultime produit du libéralisme », « il est très logique que le système médiatique à la botte des intérêts de la mégamachine ait pris fait et cause pour elle ». Il renverse les accusations habituelles des pro-gender : « Si la “réaction” consiste à refuser l’apport de la science pour céder à une approche émotive, affective et archaïque, on peut alors considérer les tenants des “gender studies” comme de véritables réactionnaires ». Son interrogation finale se passe de réponse : « Le Meilleur des mondes avance-t-il aussi masqué sous les trais de l’écologie libérale-libertaire ? »
En 1980, dans Le Feu vert, Bernard Charbonneau (1910-1996), grand penseur écologiste, dénonce les tares de son courant de pensée avec un rare courage pour l’un de ses fondateurs. « En niant la différence [homme-femme] (…), obéit-on à une passion de liberté et d’égalité ou au contraire est-on dupe du développement d’une société qui devient une vaste fabrique d’ersatz standardisés ? » À propos de la « condamnation de la famille », « chez les écologistes, elle a lieu en général sans débat, ceux qui ne sont pas d’accord se contentent de se taire ».
Les anti-gender de droite et les catholiques trouveront dans les arguments écologistes une critique radicale de l’indifférentisme sexuel de la gauche. « Radicale », c’est-à-dire qui attaque le problème à la racine : le libéralisme, dont les deux discours, l’un économique (revendiqué à droite par ignorance du sens du mot « libéral »), l’autre culturel (celui de la gauche), ne sont que les deux faces d’une même pièce. Si les anti-gender de droite et les catholiques n’intègrent pas cette critique écologiste à leurs réflexions, leur combat est d’ores et déjà perdu, condamné à apparaître comme une réaction épidermique, un « Non ! » stérile et isolé de tout projet politique plus vaste de ré-enracinement de l’homme. Car l’indifférentisme sexuel de la gauche n’est que l’une des flammes du brasier mondialiste qui veut réduire en cendres toutes les différences : sexuelle, ethno-culturelle et politique.