Llorenç Perrié Albanell
Président du mouvement régionaliste catalan Resistència
C’est en rentrant du terrain après une journée de mobilisation que nous avons découvert les chiffres annoncés sans vergogne par le Gouvernement. La première question qui me vient à l’esprit est la suivante : foutage de gueule ou mythomanie ? La réponse est : les deux à la fois. Cela s’appelle de la manipulation, où comment le manipulateur à force de répétition se met à croire sa propre version des faits avec un aplomb d’une arrogance sans borne à l’égard des « jacques en gilets jaunes » du 17 novembre 2018.
Seulement nous autres, les jacques, nous n’avons pas seulement un gilet jaune, nous avons également un cerveau et celui-ci nous donne heureusement la faculté d’analyse. Pas besoin de savants calculs, une démonstration simple permet de démonter le recensement foireux du ministère de l’Intérieur. Pour cela nous vous invitons à lire le communiqué publié par Policiers en colère au titre évocateur :
Explications pour les nuls :
+ de 2000 points de rassemblements regroupant en moyenne 250 gilets jaunes (à minima).
Sachant qu’en moyenne un gilet jaune reste 4 heures au maximum sur un point de contestation avant d’être remplacé par un autre gilet jaune, prenant à son tour « son service » pour le relayer, chaque point aura regroupé en moyenne, un minimum de 500 citoyens.
Le calcul est rapide. 500 manifestants X 2000 points = 1.000.000 (1 million) de manifestants et non 124.000 comme l’annonce la République en Marche via son porte-parole Christophe Castaner..
Décidément, le ministère de l’Intérieur a des problèmes avec les chiffres et autres statistiques lorsqu’il s’agit de dire la vérité aux Français..
Notre syndicat affinera les chiffres de la participation aux alentours de 21h en fonction des remontées du terrain.
A noter que les nombreux blessés et la gilet jaune tuée, sont victimes de la racaille routière, qui fonce sans état d’âme, sur les manifestants pour forcer le passage.
L’intention criminelle devra être retenue à l’encontre de ces voyous de la route par les tribunaux.
Questions :
- Comment le comptage a-t-il été établi et par qui ? On sait que lorsqu’une manifestation est préalablement déclarée en préfecture et dont le parcours est défini à l’avance, le travail est plus facile pour les forces de l’ordre. Or ici il s’agit d’un mouvement spontané, autogéré et dont le mode d’action diffère.
- Les véhicules affichant un gilet jaune, mais bloqués dans les embouteillages ont-ils été comptabilisés ?
- Un sondage indépendant, avec plusieurs cabinets, auprès de la population a-t-il été organisé ?
- Que pensent les membres des forces de l’ordre présents ce jour-là sur les points de blocages, mais également au sein des postes de commandement ?
C’est sans surprise donc que l’on peut aisément se rendre compte de la minimisation de cette mobilisation populaire par le Gouvernement. Puisque le Gouvernement entend bien jouer la sourde oreille, l’erreur serait de se démobiliser. La pérennisation de l’action « gilets jaunes » doit se traduire désormais dans les urnes lors des prochaines élections européennes. Puisque le Gouvernement ne veut pas, et ne cédera pas par la pression de la rue, infligeons lui une correction par les urnes. Ce n’est pas de la récupération politique, puisque l’opération « gilets jaunes » est en soit une action hautement politique, mais organisée cette fois par la base.
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