A Paris le 1er décembre, un reporter de RT France a tendu son micro à un manifestant, qui a évoqué «des bandes de policiers déguisés en voyous»... Il n'en fallait pas plus pour accuser la chaîne de diffuser des «fake news». Mais qu'en est-il ?
Dans le cadre des violences survenues le 1er décembre lors de la troisième journée de mobilisation nationale des Gilets jaunes, des journalistes ont pointé du doigt, sur Twitter, une «fake news» : la présence supposée, évoquée par des Gilets jaunes, de policiers parmi les casseurs ayant participé aux incidents. Dans ce cadre, RT France a été accusé d'avoir relayé les propos d'un manifestant et, partant, de se faire le relais d'une «fake news».
Au micro de RT France, ce Gilet jaune, dénommé Axel Rokvam et fondateur des Veilleurs – un engagement politique qu'ignorait le reporter de RT France – déclare : «J’ai vu des bandes de policiers déguisés en voyous. Donc on ne sait pas tellement si les gens qui détruisent des voitures, qui attaquent des policiers et des manifestants ne sont pas eux-mêmes des policiers.» En d'autres termes, ce manifestant soulevait la question du rôle de policiers déguisés en Gilets jaunes au cœur des violences – sans affirmer, pour autant, que des membres des forces de l'ordre y auraient pris part. Les journalistes ayant employé le terme de «fake news» l'ont donc dégainé un peu rapidement.
Notre journaliste Katia Pecnik démêle le vrai du faux :