Le centre national de traitement des amendes de Rennes tourne au ralenti en raison de la dégradation de nombreux radars. Selon le ministre de l’Intérieur, 60% des radars auraient été dégradés depuis le début du mouvement des «gilets jaunes». Selon 20 Minutes, le chiffre serait plus proche des 70%.
Les salariés du centre de traitement des amendes s’inquiètent d’un potentiel chômage technique… Sachant que les radars ont rapporté un milliard d’euros à l’Etat l’an dernier, le manque à gagner se chiffre à plusieurs dizaines de millions d’euros. De quoi plomber les prévisions de la loi de finances.
Depuis le début du conflit, les agents chargés de contrôler la qualité des images doivent écarter de très nombreux clichés jugés inexploitables.
« Il y a des moments où on n’a que des images noires. On doit tout rejeter ».
Sur les 300.000 clichés envoyés chaque jour, environ 160.000 seulement s’avèrent exploitables.
« On arrive à un stade où on n’a plus de boulot. Dès cette semaine, on risque d’être au chômage technique. Aujourd’hui [lundi] et demain, ça ira parce qu’on a tous les courriers reçus dans le week-end et les plaques à traiter mais après, je ne sais pas ce qu’on va faire ».
En 2017, 17 millions d’avis de contraventions avaient été émis.
Le ministère de l’Intérieur aurait décidé de ne pas réparer les radars avant la fin du conflit des « gilets jaunes ». Les radars ne vont pas être réparés avant plusieurs mois : il sera possible d’effectuer une vraie expérimentation de leur utilité pour la sécurité routière… Or, en novembre 2018, la mortalité routière a baissé… 235 accidents corporels de moins qu’en novembre 2017 (-4,7%), 261 personnes blessées de moins (-4,2%) et 680 personnes hospitalisées de moins (-30%)