Alain de Benoist, philosophe, auteur du livre « Contre le libéralisme » paru aux éditions du Rocher Interrogé par Olivier Pichon et Pierre Bergerault
1. Le libéralisme : une erreur anthropologique ?
– Définition du libéralisme
– Une même racine, une même école, le primat de l’individu
– La religion des droits de l’homme et du progrès
– La société première dans l’histoire, non l’individu
– Comment retrouver les anciennes solidarités ou en inventer de nouvelles ?
– Un couple maudit : l’Etat providence et la souveraineté absolue de l’individu
– Mais c’est l’Etat moderne qui invente les marchés pour des raisons fiscales
– La folie anthropologique du contrat social
– Le politique l’emporte sur l’économique et non l’inverse
– Les droits subjectifs en question
– Le citoyen peut-il se sacrifier pour la patrie ?
– Le juste ou le bien ?
2. L’efficacité du marché de l’ordre des moyens non des fins
– Le paradigme de l’homo oeconomicus
– Equilibre, ordre spontané, concurrence pure et parfaite, demande solvable
– De plus en plus de demande non solvable
– Pierre Manent et le refus du libéralisme d’examiner les fins sous l’angle du bien. Problème de l’intérêt général
– Pourquoi les sociétés libérales ont-elles du mal à légiférer sur la bioéthique ?
– Evocation de Péguy et Bernanos, ce qui est né par l’argent périra par l’argent !
– Société de marché ou société du marché.
– L’emballement capitaliste de l’argent. Illimitation du capitalisme, hybris, démesure…
– Suis-je ce que j’ai ou ai-je ce que je suis ?
– Le néocapitalisme financier, dévalorisation de la valeur et absence de soubassement réel à la monnaie, le QE et la financiarisation de l’économie
– Une banque de la transition écologique ?
3. Libéralisme et démocratie
– Crise de la représentation
– La démocratie parlementaire représentative dite libérale, deux réalités disjointes désormais
– Quand le peuple n’est souverain que le jour des élections
– Lisbonne, Brexit les exemples se multiplient
– Un homme une voix différent de un citoyen une voix
– Le Conseil Constitutionnel et la Cour Européenne des DDH contre les peuples
– Les démocraties illibérales à l’est de l’Europe
– Le libéralisme est impolitique par nature (C. Schmidt)
– Macron : droite et gauche dépassées par le libéralisme
– Ecrasement des partis de gouvernement
– Un monde s’efface, les Gilets Jaunes comme manifestation de l’épuisement de la démocratie libérale
– Un point de rupture significatif, progressistes contre populistes.
– Effacement des modes de légitimation du libéralisme (consommation, emploi etc.)
– La davocratie (Michel Geoffroy) la super classe mondiale contre les peuples
– Retour du localisme, des nouvelles sociabilités illustrées par les GJ sur les ronds points
– Conservateurs et libéraux désormais en voie de séparation
– Les Gilets Jaunes une répétition générale
Conclusion : recréer du commun, ces liens qui libèrent, et pas seulement le bien commun, le commun est déjà un bien !