Invité le 30 avril de Cnews, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a bien fait rire la galerie en expliquant le plus sérieusement du monde qu’il n’écartait pas la proposition de Jean-Luc Mélenchon qui invitait le PS à la mise sur pied, après les élections européennes, d’une « fédération populaire ». Celle-ci aurait vocation à rassembler les partis de gauche et d’extrême gauche. Car M. Faure a assorti son éventuel accord de deux conditions obligatoires : l’acceptation par LFI de « l’Europe (de Bruxelles) » car « les grands défis, ceux du climat, ceux de la sécurité, ceux de l’emploi, tout ça ne peut être relevé que dans le cadre européen » et « l’abandon du populisme ». En effet a-t-il dit, « je ne serai jamais un populiste (…) parce que c’est tourner le dos à notre propre histoire, l’histoire de France, l’histoire de la Révolution française. C’est ce qu’il y a de pire en politique ». Bref, le populisme de LFI a beau être bien timide en ce qu’il combat tout net le vœu du peuple français de rester maitre chez lui, la préférence nationale, l’alliance de la gauche n’est pas encore pour demain…
C’est bien, a contrario, la cohérence du populisme du Rassemblement National qui a été saluée par notre camarade Matteo Salvini, qui vient de former notamment avec le RN, l’AfD, le FPÖ, Le Vlaams Belang et le Parti populaire Danois, l’Alliance européenne des peuples et des nations. Dans une vidéo diffusée à Metz à l’occasion du banquet du 1er mai autour de Marine et de Jordan Bardella, Matteo a souligné l’absurdité de tout fatalisme. Où il y a une volonté, il y a un chemin : le dirigeant de la Ligue et vice-Président du conseil des ministres italien a souligné qu’en quelques mois, la coalition à la tête de l’Italie a montré qu’il était possible de «changer, pouvoir, vouloir». « En France aussi, avec un vote pour Marine Le Pen le 26 mai, il pourra y avoir un vote d’espérance pour redonner la fierté et la dignité au peuple français humilié et trompé par Macron», a-t-il déclaré.
Ce combat pour la liberté retrouvée de nos peuples est aussi un combat pour la liberté d’expression, pour le droit de dire le vrai, de regarder le réel en face, de refuser la langue de coton, d’alerter nos compatriotes sur les mensonges, les omissions, des Docteur Morphine de l’Etablissement. On s’en souvient, Marine avait été attaquée (avant d’être relaxée par la justice en 2015) pour ses propos condamnant les prières de rue, l’occupation de l’espace public par des islamistes, « une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s’applique, c’est une occupation » notait-elle. « Certes, il n’y a pas de blindés, pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants ».
L’action en justice contre la présidente du RN avait été menée par l’Observatoire national contre l’Islamophobie du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) d’Abdallah Zerki, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), le Mrap, la Licra ou encore la Ligue judiciaire de défense des musulmans (LJDM) du sulfureux et très controversé avocat franco- algérien Karim Achoui.
Ce dernier s’est fendu hier d’une tribune sur le site communautaire Muslimpost pour défendre la liberté d’expression, cette fois en désaccord avec le lobby immigrationniste. En l’espèce la liberté de parole d’Alain Soral, visé par un mandat de dépôt suite à sa condamnation à un an de prison ferme, dans le cadre de l’action en justice intentée notamment par l’UEJF, la Licra, SOS racisme… L’essayiste a vu finalement cette décision être contestée par le parquet de Paris relevait Valeurs Actuelles qui se faisait l'écho de le fureur des officines dites antiracistes
Karim Achoui notait ainsi que « la grande erreur contemporaine est de penser que le combat intellectuel se gagne en justice, ou dans le confort d’un entre-soi congratulatoire. Obèse d’hégémonie culturelle, la gauche morale en a oublié le travail, la sueur et le danger consubstantiels à ce combat. Il faudra bien y revenir. Car on ne combat pas sérieusement l’antisémitisme en mettant les antisémites en prison. On ne résout d’ailleurs pas grand-chose en mettant les gens en prison. Il faudra bien y revenir également, car non seulement le recours au droit pénal nous déresponsabilise intellectuellement et politiquement, mais il fait régresser nos libertés fondamentales et au premier rang desquelles, la liberté d’expression.(…) Cette surenchère sur le plan des peines présente le risque d’un glissement global vers plus de répression, sur un champ allant bien au-delà du traditionnel racisme de l’extrême droite. On ne peut en effet pas restreindre la liberté des salauds, sans limiter la liberté en tant quel telle, c’est-à-dire celle de tous. En un mot, mettre Soral en prison, c’est perdre sur tous les plans »
Il ya cinq ans, le magistrat honoraire Philippe Bilger s’arrêtait sur le cas Soral. Il livrait lui aussi un plaidoyer pour la liberté de parole : « Je n’ai jamais déserté les combats intellectuels ni eu de la répugnance systématique pour ceux qui étaient aux antipodes de moi. Sans doute cette appréhension rapide de Soral est-elle inspirée aussi par la continuation de la cour d’assises et de son atmosphère en moi : les réprouvés, encore plus quand il ne s’agit que de transgresseurs par la parole ou l’écrit, ne trouveront jamais chez moi une porte fermée à double tour. La contradiction suffit à l’apaisement de mon ego en désaccord. »
« Comment, par ailleurs, notre société ose-t-elle avoir trop souvent ces pudeurs, cette bienséance de chaisière de moins en moins républicaine quand elle charrie au quotidien vulgarités, indélicatesses, provocations, impolitesses, indignités, trahisons, relativisme et mauvais goût ? Comment a-t-on le front de s’émouvoir de certains propos et de pourfendre les esprits gravement ou faiblement iconoclastes quand, par exemple, le monde médiatique, les émissions de divertissement ne nous représentent que de la vulgarité inepte ou de la dérision stupide agrémentées forcément dans chaque phrase de gros mots qui font chic et in ? C’est cette société-là et ces médias-là qui prétendent s’ériger en juges ? Le diable s’habille peut-être en Soral mais s’il me faut à tout prix choisir, je préfère l’avancée provocatrice et même transgressive à la niaiserie rigolote qui nous fait déchoir. »
Facebook aussi entend s’ériger en juge, plus ou moins sous la pression. L’Afp expliquait ainsi hier que Facebook a lancé jeudi « une nouvelle offensive contre des promoteurs de discours extrémistes, violents, antisémites, racistes ou complotistes »…ou à tout le moins jugés comme tels par les grands prêtres de l’inquisition progressiste et mondialiste. Parmi les personnalités visées figurent notamment « les célèbres figures américaines Louis Farrakhan, leader de l’organisation Nation of Islam , qui reste très écouté par une partie non négligeable de la communauté afro-américaine et « Alex Jones, fondateur du site Infowars », ce dernier jouissant notamment d’une grande audience aux Etats-Unis au sein de l’Amérique dite blanche et conservatrice. Le combat très efficace d’Alex Jones sur la toile contre Hillary Clinton lors de la dernière campagne présidentielle avait déclenché la fureur de la gauche libérale américaine.
« Nous avons toujours interdit les individus ou organisations qui promeuvent ou se livrent à la violence et la haine, quelle que soit l’idéologie , a indiqué Facebook (…). Le processus d’évaluation de possibles infractions (aux règles d’utilisation du réseau social, NDLR) est très poussé et c’est ce qui nous a conduit à décider de supprimer ces comptes aujourd’hui jeudi, a ajouté une porte-parole (…). Il ne sera désormais plus possible de partager les vidéos d’« Infowars , sinon dans le but de les condamner, a précisé le réseau social. » « Facebook va retirer toutes les pages, groupes et comptes qui les représentent d’une manière ou d’une autre (y compris les pages non officielles relayant les mêmes contenus), a précisé la firme jeudi. L’ONG américaine Media Matters for America a salué dans un communiqué un pas dans la bonne direction de la part du réseau social. »
La joie de « Media Matters for America » (MMFA), officine au financement de laquelle a contribué le milliardaire-militant antinational George Soros n’est pas pour nous surprendre. Et elle est révélatrice d’un totalitarisme en marche. M. Soros, rappelait Ojim, avait notamment sponsorisé MMFA « pour attaquer de manière spécifique la chaine conservatrice Fox News qui incite à la violence . On retrouve ici le mantra actif des deux côtés de l’Atlantique sur les discours de haine».
Répétons-le, permettre la pluralité des opinions, a fortiori quand on les combat ou qu’on ne les partage pas est la définition même de la liberté d’expression dans nos démocraties.C’est pourquoi Bruno Gollnisch n’a jamais réclamé l’interdiction du droit à la parole de ses adversaires politiques, y compris les plus extrémistes. La montée en puissance de la censure sur internet et les réseaux sociaux, espace de liberté échappant jusqu’alors à la doxa dominante, est particulièrement inquiétante. Inquiétante et préoccupante en ce sens qu’elle vise à créer des précédents pour justifier demain la criminalisation de tous ceux qui voudront plus prosaïquement, exprimer des vœux, des analyses, des opinions qui ne vont pas dans le sens de l’histoire sorosienne, bruxelloise, transfrontiériste, non genrée et multuculturaliste.
https://gollnisch.com/2019/05/03/pour-nos-libertes-toutes-nos-libertes/