Extrait de l’interview accordée par Jordan Bardella à Causeur :
“(…) Tant qu’on continuera à avoir un système de prestations sociales extrêmement attractif pour des personnes qui viennent de l’étranger, il est évident que l’immigration se poursuivra. La réponse à la question de l’immigration doit être à la fois des frontières nationales – rétablir des postes de douane alors que Sarkozy en a fermés 6500 – et une politique de dissuasion. Il faut réserver les moyens de l’Etat et la solidarité nationale aux Français tout en raccompagnant les bateaux de migrants dans les ports de départ. C’est ce que fait Salvini (…)
Avec l’environnement, l’immigration est sans doute l’un des deux grands défis majeurs de l’Europe au XXIe siècle. D’ici 2050, la population africaine va doubler. Il faut lire le très bon livre de Stephen Smith La ruée vers l’Europe. On fait face à un continent qui est en train de devenir une bombe démographique. La population africaine est très jeune et voudra ensuite aller vers des terres plus riches qu’ils considèrent – à tort – comme un eldorado : l’Europe. La seule question à se poser est : accepte-t-on cette ruée progressive vers l’Europe qui est déjà en cours ? Cela aurait d’énormes conséquences économiques, sociales, culturelles et cultuelles. L’Italie a accueilli 700 000 migrants sur ses côtes depuis 2013. Depuis que Salvini est aux responsabilités, il a fait baisser de 95% le nombre de débarquements. Cette fermeté est aussi une forme d’humanité parce qu’il a fait baisser de moitié le nombre de morts en Méditerranée (…)
Les belles âmes qui nous donnent des leçons portent la responsabilité des morts en Méditerranée. Ces gens font croire à des individus qui viennent parfois de très loin que notre continent est encore un eldorado, qu’ils pourront être pris en charge et s’épanouir dans des sociétés déjà touchées par le chômage, des fractures territoriales… On veut faire ce qu’a fait l’Australie depuis trois ans en envoyant ce message : « Ne venez pas, vous ne serez pas régularisés, nous ne naturaliserons pas vos enfants et nous ne prendrons pas en charge vos dépenses de santé. » Les bateaux qui viennent seront systématiquement reconduits. Des campagnes de communication dans les pays de départ l’expliqueront.