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Témoignage. « J’ai quitté les Restos du cœur car on ne servait quasiment plus que des migrants à la fin »

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En cette période hivernale, les Restos du cœur, comme d’autres associations de solidarité envers les plus fragiles et les plus démunis, s’activent pour fournir de la nourriture et du réconfort, un peu de chaleur humaine, à ceux qui n’ont plus rien, comme le voulait Coluche, fondateur du mouvement.
Néanmoins, le bénévolat se heurte de plus en plus à une crise.
Y compris chez les Restos du cœur (70 000 bénévoles en France environ).
Et pas uniquement pour des raisons de vocation.
Certains bénévoles, écœurés par la tournure que prend « l’aide sociale » en France aujourd’hui, aide sociale de plus en plus tournée vers les migrants, notamment dans les grandes métropoles, ne veulent plus aider.
C’est le cas de Louise, qui a longtemps été bénévole dans la couronne parisienne.

Mais l’hiver dernier, ce fût son dernier en temps que bénévole chez les Restos du cœur (après 17 années de bons et loyaux services).
Et pas en raison de sa forme physique ou de son âge (elle a 71 ans).
Mais parce qu’elle explique « avoir l’impression désormais de ne plus servir la cause qu’elle voulait servir au début ».
Elle nous raconte.
« La demande explose. Il y a de plus en plus de pauvreté et de misère, c’est terrible. Et depuis quelques années, on voyait de plus en plus de migrants venir chez nous. D’Asie comme d’Afrique. Au début, on faisait face comme on pouvait, et on les aidait comme n’importe qui. Mais il y en a beaucoup trop aujourd’hui. Et pourtant, il y a beaucoup de Français pauvres aussi. Mais j’en connais qui n’osent même plus venir aux Restos du cœur, ils ont même peur parfois ».
Pourquoi peur ?
« Parce qu’au départ, quand c’était des familles, on a eu pas mal de Syriens et d’Afghans, ça allait. Mais lors des deux dernières distributions fin 2017 et fin 2018, il y a eu beaucoup plus d’Africains, ou d’Afghans seuls. Des hommes. Agressifs. Ils exigeaient beaucoup. Je n’avais jamais vu ça. C’est comme si tout devait leur être donné. On avait parfois peur de refuser tellement ils étaient agressifs. À la fin, j’allais à la distribution la boule au ventre. J’ai arrêté, et je suis loin d’être la seule, j’ai d’autres amies à Marseille et à Lille notamment qui ne veulent plus y retourner ».
Mais finalement, les migrants ne doivent-ils pas être traités comme n’importe quel autre public des Restos du cœur ?
Louise, qui a la solidarité chevillée au corps, s’interroge : « On ne peut pas laisser les gens mourir de faim. Mais les associations payent aussi l’inaction des politiques. Vous trouvez ça normal vous qu’il y ait autant de migrants en France ? Ils sont trop nombreux et trop différents de nous. Ce ne sont pas les mêmes cultures, ça ne peut pas marcher. Mais ce n’est pas aux bénévoles des associations de payer les pots cassés ».
Le témoignage de Louise, qui nous a contacté pour le livrer, n’est sans doute pas unique.
Les coupures de journaux ne manquent pas (voir par exemple ici, ici, ou encore ici) faisant état d’un afflux de migrants en tant que bénéficiaires des Restos du cœur.
En Bretagne, la situation n’est pas encore la même (quoi qu’à Brest et à Rennes notamment, on nous a signalé beaucoup de migrants dans les associations dites de solidarité).
Au final tout de même, la population précaire européenne se retrouve plus négligée par les pouvoirs publics qui déversent des millions et des millions d’euros dans l’accueil de migrants.
Une population précaire par ailleurs désormais obligée de partager sa précarité, parfois extrême, avec des populations n’ayant ni les mêmes mœurs, ni les mêmes cultures, ni les mêmes comportements.
En 2017-2018, les Restos du cœur ont distribué 130 millions de repas, grâce à 72 000 bénévoles dans plus de 2 000 centres et antennes. 860 000 personnes ont été accueillies.
Les Restos ont récolté 87 millions d’euros, grâce aux dons, aux legs ou par le biais de manifestations. Ce qui n’empêche pas les caisses de ne pas être pleines eu égard à la demande toujours plus importante.
« Clairement, les autorités se déchargent sur les associations, et comptent sur la malléabilité des bénévoles qui sont tous investis pour la solidarité. C’est injuste. La solidarité et l’aide aux pauvres ne devrait pas être aussi importante dans un pays développé comme la France. Cela signifie que le pays va mal, très mal » conclut Louise, qui continue « différemment » d’aider les siens, et de faire le bonheur des exclus de son entourage.
« Aujourd’hui, on a plus le droit, d’avoir faim ni d’avoir froid ».
Certes. Mais on a aussi le droit d’exiger, quand on est Français, Européen, le droit de passer, sur sa terre et celle de ses ancêtres, avant les autres.
Crédit photo : DR
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