Serge Federbusch, candidat à la mairie de Paris, soutenu par le RN, le PCD et le RPF, réagit à la publication d’un sondage plaçant Rachida Dati en deuxième position, devant les candidats LREM Griveaux et Villani.
Serge Federbush, un nouveau sondage publié par le JDD montre une certaine dynamique en faveur de Rachida Dati (19 %), qui devance les deux candidats En Marche ! Villani (13 %) et Griveaux (15 %). À quoi attribuez-vous cette percée ?
Tout d’abord, ce sondage est douteux. Par exemple, en ce qui concerne la liste Aimer Paris, elle est présentée comme soutenue par le seul RN alors que d’autres mouvements lui ont apporté leur soutien, tels le Parti chrétien-démocrate, le SIEL, le Rassemblement pour la France.
Cela fausse forcément les réponses.
Ensuite, les sondés sont interrogés par une sorte de fil déroulant où notre site est régulièrement placé en dernier, ce qui arrête mécaniquement des choix avant que les gens aient toutes les possibilités sous les yeux. C’est bien pour cela que l’ordre des listes et des panneaux électoraux est tiré au sort dans les élections réelles.
On observera, également, que l’échantillon est réduit (moins de 1.000 personnes) et que le sondage n’est pas fait par arrondissement alors que le scrutin est organisé dans ces circonscriptions.
Quant à la dynamique Dati, j’y vois surtout un recul de LREM et le fait que les électeurs commencent à dessiller sur Macron.
Mais cela n’empêche pas Anne Hidalgo de creuser l’écart aussi, avec 25 % des voix. Sa réélection semble probable, non ?
Non, d’abord ce score est faible pour un maire sortant ; elle est en recul de près de 10 % par rapport à 2014 !
Ensuite, Hidalgo va devoir négocier avec des Verts gourmands qui peuvent lui réclamer les mairies où ils arriveront en tête. Enfin, les listes d’Hidalgo sont à l’opposé des nôtres présentées en premier choix et tous ses soutiens sont détaillés.
Votre liste est donnée à 5 %. Sentez-vous, sur le terrain, que le réveil de l’électorat de droite, dont bénéficie Rachida Dati, pourrait vous être aussi favorable ?
Du fait de ce que je vous ai dit plus haut, je n’ai aucun souci : nous ferons nettement plus que 5 %, le 15 mars, et les sondeurs mangeront leur chapeau. Nous avons encore près de deux mois pour faire savoir que nos soutiens sont pluriels et que notre projet est innovant. Quand la campagne officielle démarrera, j’aurai un égal accès aux médias alors qu’aujourd’hui, je suis boycotté par la quasi-totalité d’entre eux, notamment le soi-disant service public.