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L'homme blanc victime de l'idéologie du progrès (fin)

SARCOPHAGES POUR BLANCS

Observez le discours des Pygmées. La violence qui s'empare d'eux sitôt que l'on vient à mettre en doute le bien fondé de leur dieu-Progrès. Osez dénoncer la prodigieuse stupidité de leur automobile. 39.000 morts sur les routes d'Europe en 1999. Des centaines de milliers de paraplégiques qui font de ce temps une sorte de sublime apothéose de l'estropié au point qu'après un demi siècle sans guerre on soit fondé à créer des Jeux Olympiques pour non-valides. Des trains de semi-remorques transforment le cœur de l'Europe en un dépotoir toxique sur lequel plane d'irrespirables nuées empoisonnée Les balafres triomphantes semées à travers nos pays par l'éclair rugissant des TGV sont l'orgueilleuse réponse terrienne à l'insupportable essor du trafic aérien. Le dieu-Progrès se nourrit d'échanges, de mélanges, de vitesse, de bruits, de fumées. Il suppose ces barres affreuses qui ont remplacé sur les collines des villes les cathédrales d'antan verrues de béton que l'on appelle centres hospitaliers où palpite la nouvelle économie pourvoyeuse des hyper-marchés funéraires. Terrain d'expérimentation aussi où se déroulent les prémices des futures Olympiades du scanner. Chaque jour on bat des records de greffes. Et s'entredéchirent sur leurs starting-blocks les chirurgiens-héros des temps nouveaux. Osez montrer du doigt la mégapole en train de bétonner et de bitumer plaine après plaine, toute l'Europe ! C'est le plus grand défi auquel se sont consacrés les maniaques du Progrès.

Vertigineuse schizophrénie qui cimente la campagne, comble les rivières, rase les collines, repousse la forêt et, dans le même temps, rêve de bocages, de près, de canards et de chèvres et cherche désespérément quelques murets de pierre pour se donner l'illusion de racines. La ville est l'immense sarcophage dans lequel s'auto-détruit l'homme blanc. Il a, où qu'il porte son regard, mille témoignages des empires qui, comme le sien, retournèrent à la poussière et aux lianes. Mais on l'a tellement imprégné de la supériorité historique du Progrès qu'il ne lui vient pas à l'idée que d'autres civilisations, aussi prestigieuses, aussi brillantes, aussi sophistiquées, aussi monumentales que la sienne furent balayées en quelques générations. Comme elle engorgées, asphyxiées, surpeuplées. C'est le destin de CroMagnon que d'avoir inlassablement mis son génie au service de puissances maléfiques que l'inconscient collectif résume dans le blasphème babélien. Avant Sumner déjà, au pied des mégalithes dont il a semé le monde de mystérieuses arabesques, il a commencé à faire l'expérience de cette folle volonté d'auto-destruction. Les momies d'Urumchi, toutes enveloppées de leurs somptueuses parures renvoient la civilisation chinoise à des borborygmes incohérents. Elles avaient le regard clair des hordes nordiques qui pendant dix mille ans parcoururent le monde. Des montagnes de l'Ouest américain aux a-pies péruviens et chiliens. Des archipels nippons aux steppes australiennes. De la vallée de l'Indus aux abords du Nil. De l'Afrique australe à Mourmansk.... « de Gibraltar au Cap Nord et des promontoires rocheux de Galway aux monts de l'Oural », précisait Francis Parker Hockey, notre géant du XXe siècle est réduit au silence par les Pygmées.

L'ANTI CIVILISATION

C'est dans la ville et c'est de la ville qu'émerge le cataclysme en cours. L’insolente et obscène anti-civilisation. Culture de mort dans laquelle est emprisonné le monde ancien. Des voix nombreuses s'élèvent pour mettre en garde contre la destruction de l'intelligence et de la sagesse ancestrale. La médecine irresponsable, qui massacre les millions de foetus qui eussent fait des enfants de bonne race et multiplie les couveuses où des générations de prématurés et d'autistes sont maintenus artificiellement en vie au nom d'un scientisme béat, représente une des pires dérives du Progrès. L'effondrement de la natalité dans les couches aristocratiques minées par la désertion des berceaux observée par des millions de femmes supérieurement intelligentes qui ont cependant préféré la stérilité au rejet de l'illusion moderniste. Le déclin de la qualité génétique de la race blanche rongée par les mélanges ethniques, les drogues, l'inactivité, l'absence de sélection naturelle, l'empoisonnement alimentaire et le refus de toute forme d'eugénisme qui se traduit par la dénonciation des plus grands esprits de ce temps - comme Carrel ou Shokeley - et la vénération obligée d'un crétin plagiaire nommé Einstein, Le triomphal développement de la pharmacopée et de la médecine tropicales qui ont propulsé la population planétaire à des niveaux délirants : déjà cinq milliards, demain neuf, après-demain douze. Pullulement de masses incapables de se nourrir, de s'abreuver de se vêtir Dont l'unique espoir est devenu l'accès aux riches sociétés créées par le génie de l'homme Blanc. Le saccage de l'espace agricole occidental destiné dans un premier temps à devenir la réserve alimentaire des sahels lépreux et dans un second un conservatoire de matière grise ayant vocation à encadrer les zones surpeuplées on l'on entassera les milliards d'androïdes consommateurs. La manipulation génétique devient dans cet esprit l'ultime espoir nourricier et sanitaire des masses tropicales. Telles sont quelques unes des impasses dans lesquelles s'est fourvoyé ce monde. Ajoutons, pour couronner le tout, l'erreur définitive commise par un système moribond. A force de le vouloir imposer en credo, ils ont fini par prendre pour vérité suprême le développement d'un universel métissage congoïde. Accompagnant depuis l'orée de l'Histoire toutes les formes pernicieuses d'esclavagisme, il est le plus grand crime commis contre la diversité du monde, l'ordre naturel et l'esprit. Source de toutes les fausses espérances progressistes, toutes les mythiques avancées d'une espèce humaine unique, tous les bobards scientistes sur une Lucy imaginaire qui, depuis quatre millions d'années, affirmerait la supériorité d'une humanité caraïbe. Vingt fois depuis les temps magdaléniens la civilisation a reflué, repoussée par la jungle. Preuve, s'il en fut, qu'il n'existe pas d'évolution rectiligne.

Sisyphe est la plus juste expression de la marche chaotique qui nous force vers un dénouement ésotérique.

Pourtant une chose est sûre. D'autres avant nous ont connu les mêmes expériences. Sumer et Babylone, Mohenjo-Daro et Teotihuacan, Rome et Memphis furent aussi gigantesques que New York, Paris ou Tokyo. C'est leur démesure, leur cosmopolitisme, la suppression des barrières et des castes, l'effondrement de leur système hydraulique, la disparition de leur agriculture qui eurent raison de leur grandeur. Et l'hystérique volonté réformiste de leurs empereurs métèques. L’Homme Blanc du XXIe siècle, épuisé par l'imposture progressiste, est arrivé, très exactement à ce carrefour. Il reste néanmoins, à ceux qui sont fidèles à leur mémoire collective, l'ultime lueur d'espoir léguée par le Penseur.

Ayrmeric GAUL Réfléchirt&Agir N°10 HIVER 2001

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