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Voulons nous véritablement gagner ? Alors devenons sérieux

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C'est l’un des drames majeurs de notre mouvance la plupart des sympathisants et des militants "consomment" en quelque sorte leur militantisme. Leur engagement manque de profondeur, de sérieux, de conviction et il s'apparente souvent à un grand jeu de rôle. Ils militent comme on va au spectacle, en dilettante. À un point tel que qu’on peut légitimement se demander s'ils ont véritablement envie de gagner.

Il est vrai que les idées dites d'extrême-droite sont par définition élitistes, aristocratiques, nietzschéennes, évoliennes, même si elles sont au service exclusif de la communauté populaire. Or, la plupart des militants censés porter ces Idées-là sont les purs produits, eux aussi, de la société de consommation et du spectacle dont ils ont bien du mal à s'affranchir. Ils sont bien souvent, comme la masse Informe qui compose le peuple français, pourris par l'hédonisme, Le matérialisme, l'esprit de jouissance, l'Individualisme, l'embourgeoisement et le cerveau embrumé par le discours véhiculé par l'Éducation nationale, les médias, l'Église... On peut même penser que La victoire de nos Idées les dérangeraient eux aussi, tant il est vrai que les gens n'aiment pas beaucoup que l'on tente de les tirer vers le haut quand Ils sont tellement bien (du moins le croient-ils) vautrés dans le fumier du monde moderne.

Énorme distorsion entre les idées et le comportement

Notre mouvance est donc encombrée de gens inconsistants, dont beaucoup ont atterri dans nos rangs en suivant un copain, par mimétisme (phénomène traditionnel des bandes). Une Inconsistance qui ne tient pas longtemps devant les aléas de la vie : Il suffît bien souvent que les parents sifflent La fin de la récréation, qu'ils trouvent un travail, une copine voire un petit Interrogatoire des flics... pour que, bien souvent Us reviennent dans le troupeau, et considèrent leur engagement éphémère comme une erreur de jeunesse. Ajouter à cela Le fait que La démocratie totalitaire ne nous laisse aucun espace de Liberté d'expression et aucun moyen de nous faire entendre, nous rejetant dans une forme de ghetto politique, refuge de toutes les marginalités (apanage de toutes idées et forces révolutionnaires). Ainsi, toutes nos organisations hébergent en très grand nombre moult asociaux, tarés, caractériels, débiles profonds, mythomanes, héros de comptoirs, braillards bavards, papillonneurs, comploteurs de cabines téléphoniques, révolutionnaires en peau de saucisson, nazebroques de bibliothèques, donneurs de leçons qui, ayant bien souvent confondu agitation et révolution, font souvent les délices des services de police ou des petits journaleux à sensation se gargarisant de ragots putrides ou d'anecdotes de fonds de tiroirs...

Dire que ce sont bien souvent ces "militants" qui brocardent le plus les racallleux de banlieue alors que leur quotient intellectuel équivaut à celui d'une poule. Les Moulouds et Fofanas des cités sont au moins capables, eux, d'organiser des trafics à grande échelle, de mettre en coupes réglées des pans entiers de territoires, d'échapper à la Police en ayant toujours un coup d'avance sur elle... De quoi se poser bien des questions... Enfin, à cette "héroïque phalange" ajoutons désormais la nouvelle race des cyber-militants, ceux qui n'ont rien à dire mais qui le disent à longueur de soirées sur les blogs qui pullulent sur la toile, qui se croient autorisés à ramener leur science puisque la technologie le leur permet et qui s'imaginent préparer le Grand Soir en envoyant trois mails entre le journal de 20 heures et Plus belle la vie...

La divisionnite aigüe

L'autre tare de notre milieu, c'est l'esprit de chapelle et l'esprit gaulois. Après La scission du Front en 1998, les militants identitaires révolutionnaires qui étaient nombreux à avoir quitté l'antre de la "bête de Montretout avaient largement la possibilité de s'unir au sein d'une plate-forme commune et de tenter, non pas de concurrencer "la maison Le Pen" mais de fonder un rassemblement radical Intelligent, ou il aurait été possible d'encadrer et de former politiquement dés visages nouveaux sortis de la masse, de donner corps à une avant-garde militante jeune, rebelle et attractive. Toutefois, L'ego surdimensionné des uns, les comportements trotskystes des autres (d'accord pour l'unité mais à condition qu'elle se fasse sous ma bannière et sous mon autorité exclusive), les rancœurs d'autrefois jamais rangées au placard des nécessités militantes, la guéguerre des chefalllons, la tentative de rechercher une respectabilité miraculeuse aux yeux du Système, le tout saupoudré d'Insultes et d'Invectives, et vous obtenez l'extrême droite du XXIe siècle, celle qui prépare encore les combats d'hier... Bref, des attitudes irresponsables voire sectaires comme on les retrouve à l'extrême gauche (voir notre panorama de cette nébuleuse dans notre dernier numéro, R&A n°30). Finalement, contrairement à ce que pensent nos ennemis, les militants identitaires sont bien humains, trop humains...

Le manque de fanatisme

Faut-il rappeler que le militantisme n'est pas un jeu. Nous militons pour prendre le pouvoir et Incarner nos Idées. Nous sommes des soldats politiques. Des soldats sans uniforme mais susceptibles d'être mobilisés vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Même un genou à terre, nous ne pouvons être démobilisés. Nous faisons une guerre totale au Système. Une guerre révolutionnaire s'appuyant sur une mystique militante. Dans ce combat nous accompagnent la certitude de nos vérités chaque jour vérifiée par l'actualité, et la longue cohorte de nos morts. Les héros de mille engagements grandioses, à qui nous avons promis, au plus profond de nous-mêmes, de poursuivre et de porter la flamme. Aucune propagande ne peut nous changer. C'est justement ce fanatisme dans le combat qui nous manque, cette absence "d'idéologisation à mort" des militants, cette fol inébranlable seule à même de préparer la subversion identitaire légale (ne pouvant Lever les masses, neutralisons-les, c'est-à-dire sortons de son sein les meilleurs, faisons-en sorte que les autres ne se mêlent pas des affaires politiques, tentons une révolution de velours, c'est-à-dire dans Le cadre Légal). Mais n'excluons jamais d'autres formes possibles de prise du pouvoir (salut public, violence...). Chacun doit se sentir concerné et s'imaginer que demain, il faudra qu'il prenne ses responsabilités dans la préparation de la révolution, dans la conquête du pouvoir puis dans l'Installation des valeurs nouvelles (relire Technique du coup d'État de Curzio Malaparte. N'oublions jamais cette grande sentence de José Antonio : « La révolution est l'œuvre incessante d'une minorité inaccessible au découragement ».

Que faire ? Deviens ce que tu es

Heureusement, l’extrême-droite ne se résume pas à cela. C'est en effet une mouvance où, effectivement, l'abject côtoie le sublime. Des hommes et des femmes d'une grande droiture, d'un grand courage, d'une fidélité exemplaire, d'une générosité d'âme et de cœur qui, dans ce monde pourri, portent encore très haut les magnifiques valeurs de la chevalerie européenne. Ils sont les derniers purs dans un monde de canailles. Pour qui les connaît que ce soit sur les bancs du lycée ou de l'université, à l'atelier ou au bureau, à la caserne ou au sein de leur famille, ils portent en eux une flamme invincible. Ils ne se posent pas de questions sur la victoire. Elle est inéluctable. Ils se sont donnés pour devoir de combattre, pour mission de gagner ou à tout le moins, de manière altruiste de souffler sur les braises d'une révolution qu’ils ne verront peut-être pas eux-mêmes. Ce sont eux qui donnent ses titres de noblesse à notre mouvance. De fait, ce sont ces hommes et ces femmes-là qu'il faut nous tourner. Et ne plus écouter les sempiternels marchands de sommeil qui pourrissent notre mouvance et sur lesquels il va bien falloir finir par mettre un coup d'éponge définitif.

Ainsi, en début de millénaire, le plus pour remettre notre famille en ordre bataille nous semble être :

- Au niveau individuel, le paquet doit mis sur la formation idéologique (internet ne suffit certainement pas). Un livre est un fusil ! C’est par une lecture acharnée et intensive que l’on fortifie sa foi révolutionnaire et que l’on fortifie sa dialectique.

- Regarder la télé le moins possible. Lire et écouter la presse et les médias ennemi.

- Se sentir mobilisé en permanence. Un militant révolutionnaire est en tension perpétuelle.

- Demeurer en bonne forme physique.

La situation politique de notre mouvance étant confuse pour le moment, continuer à militer dans les structures qui sont les vôtres actuellement, à condition que vous ne défendiez pas votre chapelle comme un logo contre une autre concurrente (il ne doit pas y avoir de concurrence entre nous, le but n'est pas de piquer des militants aux autres mais d'aller en chercher dans le peuple), mais qu'elle reste le vecteur privilégié de l’idée identitaire révolutionnaire.

- Nos idées étant justes, l’actualité nous donnant raison, le peuple ne nous connaît pas, hormis sous le prisme déformant des médias. Allons à sa rencontre de manière joviale, sympathique, offensive, moderne. Restons nous mêmes ! Pas besoin de nous déguiser ou d'aller sur ce terrain où nos ennemis nous attendent ne restons pas enfermés dans un ghetto (être coupé du monde volontairement ou involontairement, ne fait pas de nous pour autant une « avant-garde éclairée » ). C’est la condition sine qua non de notre victoire.

Enfin, ne baissons jamais les bras. N’oublions jamais que l’Histoire est toujours le domaine de l’inattendu…

Réfléchir&Agir N°31 HIVER 2009

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