Le président Macron en campagne municipale ne renonce devant rien et tente de se faire passer pour un champion de la défense de la nature… et ce n’est pas gagné.
Après le handicap l’écologie
Une visite de la Mer de Glace pour se faire passer pour un écolo. Le président Emmanuel Macron était en déplacement jeudi du côté de Chamonix en Haute Savoie pour distiller quelques annonces superficielles en matière de protection de l’environnement.
Après s’être attelé brièvement à la question du handicap, le chef d’Etat en campagne, amateur des plans com’ et autres algorithmes s’attaque donc à ce qu’il perçoit comme un autre segment de marché électoral : l’écologie.
Un domaine dans lequel il est à la peine. En effet après avoir réussi un bon coup médiatique en débauchant Nicolas Hulot comme ministre de l’écologie – qui s’était enfui après moins d’un an et demi d’exercice -, et se rendant compte de l’absence de l’intérêt réel du patron de l’Elysée pour la question environnementale, l’exécutif peine à trouver un second souffle vert.
Il y a bien eu la tentative de séduire l’égérie Greta Thunberg, mais les soldats gouvernementaux ont tôt fait de lui tourner le dos quand cette dernière a demandé des résultats concrets. Au-delà de la campagne municipale, le président vise également sa propre réélection et entend se prémunir contre une hypothétique candidature écologique surprise… ce qui demeure pour le moment improbable tant l’écologie institutionnelle peine à réussir dans le scrutin présidentiel.
Mercredi, le président avait ainsi tenu un « Conseil de défense écologique » duquel est sortie une petite batterie de mesures… des mesures symboliques voir un peu ridicule comme par exemple l’incitation aux fonctionnaires de faire du vélo… et surtout pas de prise de décision radicale comme la taxation des produits importés qui permettrait de favoriser la fabrication locale ou les circuits courts… c’est toute la difficulté pour un chef d’Etat adepte du libre échange mondialisé qui en même temps veut faire croire qu’il défend l’écologie.
Une opération de communication qui ne semble pourtant plus tromper grand nombre. Ainsi, Greenpeace dénonce « une vaste opération de communication pour verdir son image avant les municipales »… reste à voir, à présent, si ces gesticulations verdâtres du pensionnaire de l’Elysée parviendront à convaincre des électeurs.