La famille entière d’un baron marocain de la drogue à Anvers perçoit des prestations de chômage ou d’invalidité en Belgique depuis de nombreuses années, tandis que la famille au Maroc et aux Pays-Bas dispose d’un patrimoine de plusieurs millions d’euros. Par ailleurs, le Marocain a toujours une dette de 2,2 millions d’euros envers l’État belge, rapporte Het Laatste Nieuws.
En 2004, Abdelhakime D. , un Marocain de 61 ans, a été condamné pour la première fois pour trafic de drogue en Belgique. Le produit de son commerce de cocaïne à grande échelle a été estimé à plus de 2 millions d’euros, qu’il aurait dû reverser à l’État belge. Mais Abdelhakime n’a jamais remboursé, au contraire, toute sa famille, y compris lui-même, a vécu pendant 15 ans aux dépens de l’État belge.
Millionnaire au Maroc, assisté en Belgique
Plus de 10 ans après sa première condamnation, une nouvelle enquête est ouverte sur Abdelhakime D. pour trafic de cocaïne. Il apparaît à nouveau qu’avec son frère et son cousin, ils gèrent un commerce de drogue à grande échelle dans et autour d’Anvers.
Au cours de 12 perquisitions le 17 décembre 2018, 6 membres de la famille impliqués dans le commerce ont pu être arrêtés. Abdelhakime D. s’est enfui au Maroc juste avant les perquisitions.
Au Maroc, la sœur d’Abdelhakime âgée de 48 ans dirige le riche empire familial. Le profit lucratif du commerce de la cocaïne était toujours organisé depuis le Maroc, où elle l’utilisait pour acheter des appartements, des propriétés commerciales, des terrains, des maisons et d’autres choses.
Dans l’intervalle, 7 biens immobiliers ont été saisis. Abdelhakime D. s’est ensuite enfui du Maroc vers les Pays-Bas, où il a été arrêté.
2,2 millions d’euros d’impôt
Tous les principaux prévenus ont vécu pendant des années au dépend des allocations de chômage ou d’invalidité. Ceci malgré le fait que la famille doit plus de 2 millions d’euros à l’état belge, et a en outre un patrimoine au Maroc qui dépasse de loin ce montant.
Les suspects ont en outre investi de l’argent dans l’économie légale. Par exemple, ils possèdent une société de taxi à Eindhoven, une boulangerie au Maroc et une entreprise qui serait impliquée dans des soins informels aux Pays-Bas. En réalité, l’organisation ne fait que collecter que des subventions.
A ce jour, l’enquête menée par le juge d’instruction se poursuit.
Crédit photo: © Patrick Lefelon