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Comment naissent les dictatures

6a00d8341c715453ef0240a4ffd150200d-320wiEn verve en ce 27 avril, le vieux journal gauchisant Libé, si sournoisement complaisant depuis 2017, comme la plupart des médias subventionnaires, n'en peut visiblement plus avec l'adolescent imberbe de l'Élysée et son gouvernement chaotique.

Citons quelques articles de tête dans son édition du jour :

• Déconfinement : trouver la sortie du labyrinthe : incertitudes sur l’efficacité des mesures prévues pour l’après-11 mai, divergences et revirements chez les politiques et scientifiques, défiance des Français… Le gouvernement, qui dévoile son plan mardi, s’attend à recevoir des coups.

• Tâche périlleuse pour Jean Castex, homme de terrain apprécié : le maire de Prades, ancien de la Cour des comptes et des cabinets de Xavier Bertrand, a été chargé de gérer le déconfinement…

• Quatre pistes pour réussir l’après-11 mai : télétravail, masques, tests… Le conseil scientifique a présenté ses recommandations.

• Écoles et collèges : mission impossible : les préconisations du conseil scientifique pour gérer une réouverture le 11 mai relèvent du casse-tête.

• Déconfinement dans les transports : le voyage vers l’inconnu. Bus, métros, trains, avions… La distanciation physique s’accommode mal de la proximité des sièges et des flux parfois incontrôlables de passagers.

Et, coiffant toutes ces contradictions que relève, non sans pertinence, l'organe central du parti des bobos ex-soixante-huitards, l'éditorial de Laurent Joffrin ne cache pas son malaise. Il a été titré très clairement : "Tournis".

Nous nous en tiendrons en l'occurrence, et pour faire court, à ce secteur précis de l'opinion. Les lecteurs de Libé oscillent depuis 3 ans entre les fidèles du cimetière des éléphants du parti socialiste et les ramasse-tout de la Macronie.

Les autres forces politiques ajoutent elles-mêmes leurs propres objections à celles des rentiers de la gauche. Cela complique encore plus le débat.

Si tant est précisément que l'on puisse parler de débat.

Car tout ceci intervient alors même que le gouvernement prétend faire voter le parlement, au pas de course, sur un plan dont il se montre, hélas, incapable de préciser les contours, après 6 semaines de confinement. Émus, à juste titre, par la double peine infligée aux restaurants, grands et petits, aux crêperies bretonnes comme aux paillotes des plages corses ou aux brasseries parisiennes, on annonçait par exemple ce matin, que ce sont 110 députés du parti majoritaire [au parlement] qui se joignent à la droite pour demander d'en finir au plus vite...

Puis-je me permettre de rappeler à nos ministres intègres les conditions de désagrégation de la démocratie dans un certain nombre de pays européens, en l'année 1922. Ce sont elles, et elles seules, qui conduisirent l'ancien journaliste socialiste Benito Mussolini à marcher sur Rome à la tête de ses partisans en chemises noires pour imposer ses formules autoritaires, en raison du chaos que subissait l'Italie d'alors ? Inutile de se lamenter encore aujourd'hui, en confondant tout, comme s'il s'agissait de dénoncer, avec Cicéron, l'éternel complot de Catilina.

Rappelons aussi bien, plus près de nous, un slogan apparu en 1968 : "aujourd'hui l'anarchie demain l'ordre nouveau" ?

Il paraît que l'homme de gauche se reconnaît à ce qu'il prétend toujours que rien ne sera plus comme avant. Ce à quoi son adversaire de droite tend à lui répondre : rien de nouveau sous le soleil. Les leçons de l'histoire – cette science des événements qui ne se reproduisent pas, pas à l'identique, certes, mais ils se ressemblent beaucoup – oui, les leçons de l'histoire penchent une fois de plus en faveur de la seconde thèse.

Tout le subtil poison que la propagande mondiale orchestrée par Pékin tend à nous faire avaler consiste à nous imposer des solutions autoritaires et arbitraires "quel qu'en soit le prix".

Si l'on n'y prend pas garde, si nos pays encore libres ne se donnent pas les moyens d'un vrai débat… s'ils ne se dotent pas de véritables institutions représentatives… et pas seulement de batailles d'experts cafouilleux et de hauts fonctionnaires irresponsables… aussi péremptoires dans leurs discours… que ridiculement précis dans leurs statistiques fausses… et flous dans leurs concepts… ce seront les solutions les plus ruineuses, les plus absurdes, les plus technocratiques, qui nous seront imposées "quel qu'en soit le prix"… et ce prix se révélera très élevé.

JG Malliarakis 

https://www.insolent.fr/2020/04/comment-naissent-les-dictatures.html

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