Le constructeur automobile français Renault a annoncé ce matin qu’il comptait prévoyait de supprimer environ 15.000 emplois dans le monde (sur 48.000), dont 4600 en France, confirmant des informations du Figaro. Ce plan social s’inscrit dans un plan d’économies de 2 milliards d’euros réparti sur trois ans. En février, l’entreprise avait annoncé ses premières pertes en dix ans, entrant affaibli dans la crise sanitaire et économique provoquée par l’épidémie de Covid-19. Une conférence de presse doit se tenir à 10h ce vendredi.
Renault précise que ce projet s’appuie «sur des mesures de reconversion, de mobilité interne et des départs volontaires». Aucun licenciement sec n’est donc annoncé. Au total, le constructeur aux cinq marques (avec Alpine, Dacia, Lada et Samsung Motors) devrait supprimer environ 8% de ses effectifs dans le monde (180.000).
En France, quatre sites devraient être affectés par le plan de l’entreprise: Caudan (Morbihan), Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Dieppe (Seine-Maritime) et Maubeuge (Nord). Le projet inclut l’arrêt de la production automobile à Flins (Yvelines), à la fin de la Zoe après 2024. Cette usine, où sont employés 2600 salariés, sera reconvertie et récupérera l’activité du site de Choisy-le-Roi, qui emploie 260 personnes dans le recyclage de pièces. L’avenir de Fonderie de Bretagne, avec près de 400 salariés à Caudan, reste en suspens avec une «revue stratégique» annoncée. Même chose pour l’usine de Dieppe, qui emploie aussi près de 400 personnes. Le groupe indique ouvrir «une réflexion sur la reconversion de l’usine, à la fin de la production de l’Alpine 110».