Il n'y a aujourd’hui plus aucun doute que le virus est bien le symptôme de diverses maladies de la mondialisation : rapidité d’échanges de masse et de circulation de biens et marchandises. Interconnexion et interdépendance globale de l’économie. Agriculture industrielle intensive, recours massif à des antibiotiques et création de résistances. Création de réservoirs de virus par proximité homme/animal massive et consommation d’ espèces exotiques. Il ne s’agit pas de contester l’existence d’un nouveau virus, quelle qu’en soit la provenance. Ce n'est pas la première épidémie, ni la dernière sûrement. La lecture de l’œuvre de D. Raoult, en particulier son excellent livre de vulgarisation « Arrêtons d'avoir peur ! » est très important pour connaître un discours scientifique empirique de praticien qui a une longue expérience des maladies infectieuses et la tête sur les épaules. Selon lui, la panique, très mauvaise conseillère, aggrave largement les effets d'une épidémie virale , toujours la conséquence d’un déséquilibre interne ou externe. Dans l'affaire de la pandémie actuelle, ce qui choque est l'absence d'un véritable débat neutre d'experts et l’information propagande à flux continu, unique et sans nuances. La vulgarisation dramatisée de statistiques alarmistes et de prévisions catastrophistes est manifestement instrumentalisée pour un agenda politico- économique globaliste.
Je ne peux plus souffler
Une épidémie virale pas si différente de H1N1, MERS ou SARS, a été utilisée comme un gigantesque stress test qui a mis à l'épreuve les nations en compétition économique avec l’économie globale américaine/européenne. L'hypothèse d'une guerre économique menée à la Chine est bien probable. Il n’est d'ailleurs pas certain que cette dernière ait vraiment perdu. Parmi les autres gagnants du confinement et du Lock-Down de l'économie réelle et de proximité, on voit distinctement la progression de la nouvelle économie numérique et les GAFAM ( Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Ceux-là même qui ont conçu des programmes d'intelligence artificielle qui prédisaient l'apocalypse de la progression virale, qui développent des applications de surveillance et de maintien de la distance sociale, la facilitation de la récolte des informations sur la santé personnelle, accélérée par la 5G. La centralisation, imposée par l'OMS de la gestion des politiques nationales de la santé publique entre nations émergentes, pays du tiers monde, médecine bureaucratique occidentale est redoutable de rigidité. Cette dernière est entièrement formatée par le médicalement correct (usage orwellien comme dans 1984, critique des utopies totalitaires) d’une novlangue qui interdit tout langage de vérité pour ne pas discriminer certains comportements ou certaines minorités, prise de risque zéro, dramatisation des risques. Le bon sens remplacé par des objectifs moralistes et de contrôle social, médecine préventive visant à soigner, médicaliser, vacciner, des gens en bonne santé qui ne sont pas encore malades, monopole du Big Pharma dans le processus de reconnaissance du traitement et de son remboursement, basé sur des procédures contrôlées par des experts cooptés.
Parmi les autres gagnants, il ne faut pas oublier le capitalisme devenu total (Jean Peyrelevade, 2005) qui ne permet pas le naufrage d’ entreprises stratégiques, trop grandes pour faire faillite et dont la dette est rachetée, monétisée par les Banques Centrales, dorénavant sous le contrôle total de la finance globale, monétisée par les Banques Centrales.
Big Doctor is watching you
Dans cette crise, le discours médical a été utilisé pour légitimer, obtenir facilement une soumission (par peur et culpabilisation, imposition de gestes barrières et de distance sociale arbitraire, définition quasi hystérique de personnes vulnérables, définition de la santé comme plus importante que l’économie réelle, le PIB) , une auto-assignation à domicile quasiment sans résistance et sans questionnement.Après le choc et la sidération obtenue sous la peur et les injonctions contradictoires ( gardez la distance, restez chez vous pour sauver les autres, évitez les transports publics, attendez l’aide de l’Etat), les dégâts apparaissent : endettement, violences conjugales liées au confinement, vulnérabilisation du travail ( à domicile, en vidéo-conférence, le job peut être délocalisé sans autre, réduit à un temps partiel, dévitalisé du lien), troubles psychiatriques : psychose de la contamination, mécanismes obsessionnels de conjuration, angoisses diffuses, empêchement de consulter, etc..
En termes d’ingénierie sociétale, la manœuvre apparait clairement. C’est la logique de la nouvelle réalité (plus rien ne sera comme avant), la grande remise à zéro du nouveau business vert, la mise à l’écart des seniors et de leur capacité économique, la promotion du Big Pharma et de l’OMS (où Bill Gates occupe une position importante) qui impose ses normes et médications coûteuses, scientifiquement correctes.
Le changement qui s’installe n’est pas un renforcement du citoyen et de la démocratie mais la dictature des minorités, de la bien-pensance, des Big Data et des multinationales qui privatisent et s’accaparent des tâches de l’Etat. Sous le couvert de l’idéologie « arc-en-ciel » des minorités clivantes (féministes, migrants, minorités sexuelles) masquent ce hold-up politique et financier par une guerre civile pseudo-égalitariste. L’agenda sociétal qui s’accélère : mariage pour tous, rente-pont, censure sur Internet, féminisme comptable, antiracisme hystérique, est un leurre qui divise et empêche le constat du hold-up économique et financier imposé par les multinationales et les GAFAM. Au lieu de prendre de la hauteur et d’analyser l’accélérateur délétère de changement imposé par le Covid et son management, la gauche sociétale réclame la parité homme/femme dans l’Etat-major de conduite. Si vous aviez un doute sur le fonctionnement de cette propagande, vous voyez comment y échappent les frontaliers tellement indispensables aux hôpitaux, les militants cyclistes anti-bagnole qui manifestent en grand nombre, les manifestations sur l’urgence climatique, l’urgence antiraciste (et son droit subjectif délirant à se sentir humilié), l’urgence féministe, la libre circulation des gens du voyage et les migrants illégaux. Ne sont pénalisés que ceux qui acceptent les directives au pied de la lettre. La démocratie c’est pouvoir s’exprimer, même si ça ne plaît pas aux nouveaux bien-pensants qui utilisent la panique sanitaire pour avancer leurs projets. C’est faire valoir le droit à la critique, au bons sens, au libre arbitre, à la responsabilité individuelle.
Dominique Baettig, ancien conseiller national, militant souverainiste
15.06.2020