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Berlin: «Plus de 500 000 manifestants contre la dictature du Corona»

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Samedi 1 août, selon le chef de Compact Magazine, Jürgen Elsässer, «plus de 500 000 manifestants» venus de tous les coins du pays étaient réunis à Berlin pour «Le Jour de la Liberté» (Tag der Freiheit).

Mardi 4 Août 2020

Ils étaient venus sans porter le masque et sans respecter les mesures de distanciation sociale sur un tronçon de la longue avenue du 17-Juin -l'artère centrale qui va sur la porte de Brandenburg, à proximité de l'ambassade de France et des Etats-Unis, du Bundestag et de la chancellerie, à la Colonne de la Victoire (Siegessäule) pour dénoncer la «dictature du Corona» et refuser les décisions politiques et juridiques qui gravitent autour des mesures sanitaires.
«Le virus de la liberté est très contagieux», «le virus de la liberté a atteint Berlin», a scandé Michael Ballweg, fondateur de l'organisation Querdenken (Sortir des sentiers battus), qui est l'organisateur de la manifestation et l'initiateur du mouvement anticonfinement, ce samedi sur l'estrade installée sur la longue avenue. «Je demande la fin immédiate des mesures corona», «il n'y a pas de pandémie» a-t-il rajouté à Berlin devant les applaudissements des manifestants. Pour les média financés par l'Etat, ces manifestants et les organisateurs sont des complotistes , des néonazis, des Reichsbürger (citoyens du Reich, ceux qui ne reconnaissent pas l'existence de l'Allemagne actuelle), qui refusent de croire en l'existence de la pandémie liée au Covid-19.
Les autorités allemandes ont donné l'ordre à la police d' arrêter la manifestation vers 17 heures pour «violations graves des règles d'hygiène» et Michael Ballweg a reçu une plainte pour non respect des normes sanitaires. Compact Magazine écrit que Thorsten Schulte, un auteur à succès, qui «était l'un des orateurs de la méga-manifestation contre la dictature Corona, a été arrêté par la police. L'auteur a demandé à Merkel de démissionner. Lorsque la police a menacé d'évacuer l'immense foule, Thorsten Schulte, placé sur l'estrade, a demandé à la foule de se déplacer sur la chancellerie, le siège officiel de Merkel». Le magazine d'Elsässer écrit qu' «une fois sur place, lui et environ 5 000 à 10 000 personnes ont formé une chaîne autour de la «laverie fédérale», du nom populaire de la forme de la chancellerie ressemblant à une «machine à laver». A ce moment, l'auteur a été arrêté par la police.
Les média non officiels, mais qui sont aujourd'hui des rédactions importantes en passe de remplacer les média officiels -ceux qui obtiennent les subventions d'Etat- ont eu l'interdiction d'utiliser des drones pour survoler la manifestation pour faire des vidéos dans le but de documenter l'ampleur de la rencontre populaire. Le fondateur et rédacteur en chef du magazine Compact dénonce sur son site le recadrage de photos et la publication officielle des chiffres des autorités sur le nombre de manifestants: «Cette photo aérienne, publiée par Bild-Online, vous donne une impression (les médias libres n'avaient pas accès aux photos aériennes ...). Tout était bondé.
Et puis le mensonge de l'image: l'image est coupée à l'extrémité inférieure. Chaque Berlinois sait à quoi ressemble l'avenue du 17-Juin: le monument aux morts soviétique est à mi-chemin. Ce n'est pas du tout sur l'image aérienne de l'image. Mais la foule ne s'est pas seulement arrêtée au monument soviétique, mais à la ligne déterminée par la police devant la «Großen Stern» (Siegessäule). La photo ne montre qu'un quart à un tiers de l'itinéraire. Alors on nous ment».
Le Berliner Morgenpost, Die Welt, Bild -des journaux du groupe Springer, parlent de 20 000 manifestants. Le service de contrôle de la vérité de la première chaîne de télévision allemande ARD, ARD-faktenfinder, dénonce les chiffres avancés par Compact Magazine et des manifestants qui étaient présents, en les accusant de mentir.
Puisque la police avait limité l'accès à l'avenue entre la Siegessäule et la porte de Brandenbourg les chiffres annoncés par Compact Magazine semble être les plus proches de la réalité et cela dérange le pouvoir actuel et les média officiels. Même Ouest-France, décrivant «les participants à ce cortège hétéroclite» comme des «libres penseurs, militants antivaccins, conspirationnistes ou encore sympathisants d’extrême droite» qui «se sont réunis pour une journée de mobilisation intitulée La fin de la pandémie – Jour de la liberté», donne le chiffre 20 000 manifestants.
Jürgen Elsässer, lui, écrit sur la version numérique de son magazine: «Aujourd'hui est un événement historique, au-delà des frontières de notre pays. Les gens se lèvent. Les chiffres sont stupéfiants. Personne n'aurait pensé que cela était possible jusqu'à aujourd'hui. C'est la plus grande défaite du régime de Merkel - et de la presse mensongère. Les 40 000 de Pegida en janvier 2015 étaient impressionnants - mais plus de 500 000 aujourd'hui sont époustouflants. Aucun régime ne peut endurer cela à long terme. Il est maintenant temps de rester à l'écoute!»
Philippe Rosenthal
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