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Quand la junte sanitaire « dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même »

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La junte sanitaire a un porte-parole, le petit Attal. Dans ces temps troublés, celui-ci s’exprime le 22 novembre sur son compte Twitter avec :

Sache, citoyen, que la junte sanitaire s’inquiète de ta santé.

 

Sache, citoyen, que si la junte sanitaire t’a privé de tes amis et parents, elle a pensé à te doter de dispositifs qui font que tu n’es plus seul.

Sache, citoyen, que la junte sanitaire qui te confine et t’interdit de vaquer à tes occupations, t’informe quand même que tu devrais « continuer à exercer tes activités quotidiennes » et suggère même que « tu continues à vivre ». Et elle a même eu la gentillesse de mettre une lumière au bout du tunnel qu’elle a creusé !

Franchement peut-on faire plus bienveillant ?

Toute cette atmosphère rappelle si étonnamment ces passages prophétiques d’Alexis de Tocqueville (La Démocratie en Amérique, IV partie, chapitre 6 : Quelle espèce de despotisme les nations démocratiques ont à craindre :

« Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux, qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils remplissent leur âme… Au-dessus de ceux-là, s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leurs jouissances, et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle, si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. L’égalité a préparé les hommes à toutes ces choses ; elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait. Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger ».

https://www.lesalonbeige.fr/quand-la-junte-sanitaire-derobe-peu-a-peu-a-chaque-citoyen-jusqua-lusage-de-lui-meme/

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