Depuis le 17 mars dernier, la France retient son souffle. Une sorte de gigantesque apnée qui est en train de tuer la population à petit feu. Pendant ce temps-là, notre gouvernement s’improvise médecin et en a oublié de gouverner. A écouter les grands pontes du conseil scientifique il faudrait arrêter de vivre jusqu’à la disparition complète du virus. Sous peine d’en mourir. Sauf que les mesures censées épargner la santé des Français sont en train de les tuer beaucoup plus sûrement et de façon beaucoup plus systématique que ne le ferait le coronavirus. Financièrement, c’est évident, mais aussi psychologiquement.
Interrogé sur Europe 1 le 12 décembre, Serge Hefez, responsable du service psychiatrique de l’enfant et de l’adolescent à la Pitié-Salpêtrière, s’inquiétait de la santé mentale des Français : d’après lui, 20 % de la population est en train de basculer dans la psychiatrie. Les données publiées par Santé publique France ne disent pas autre chose : les troubles anxieux ont augmenté de 20 % de même que les idées suicidaires. « Et chaque fois que les pensées suicidaires augmentent, les passages à l’acte augmentent », prévient Serge Hefez. « On a une augmentation des demandes de gens qui n’avaient pas de recours au dispositif de santé mentale. On a des difficultés à y faire face depuis la fin de l’été. Dans les demandes, ça a été multiplié par quatre environ, avec des manifestations anxieuses, dépressives et des conduites addictives », s’alarme le professeur Pierre-Michel Llorca, chef de service de psychiatrie au CHU de Clermont-Ferrand.
La famille : lieu de refuge
Jérôme Salomon, directeur général de la santé, a lui-même reconnu que la santé mentale des Français s’était de nouveau dégradée entre fin septembre et début novembre. Les voyants sont au rouge. Que fait l’Etat ? Rien, hormis la mise en place d’un numéro vert et la promesse d’aides à la pelle. Aides qui souvent tardent à arriver – les témoignages sont légion – ou qui n’arrivent tout simplement pas parce que vous ne rentrez pas dans les cases. En attendant, la crise sanitaire accouche d’un peuple dépressif et, de fait, manipulable à souhait, que la perspective d’un nouveau confinement plongerait dans la terreur. Tout mais pas ça ! Rien de tel pour faire passer des lois liberticides.
Quel remède à cela ? La famille ! Le couple et la famille sont identifiés par les psychiatres comme un « lieu de refuge ». Les médias ont été plus prompts à relayer les violences intrafamiliales qu’à mettre en avant ses avantages. Pourtant, d’après Pierre-Michel Llorca : « Le couple, la famille, avec une organisation fonctionnelle, la capacité de s’épauler constitue un lieu de refuge. C’est un élément important. En termes de vulnérabilité, si vous êtes seul, vous êtes plus vulnérable que si vous êtes en couple, dans l’absolu, de matière épidémiologique. Les gens qui sont seuls ont plus de risques d’avoir des troubles psychologiques et psychiatriques. La qualité de notre support social est vraiment un élément essentiel pour la protection face aux aléas de la vie. » Cette même famille qui se trouve dans le viseur du gouvernement, que l’on cherche à détruire à travers des lois dites « sociétales » et dont on nie désormais la capacité à éduquer ses enfants. Bref, cette famille qui est le premier et le plus sûr rempart à la folie de notre temps.
Anne Isabeth
Article paru dans Présent daté du 15 décembre 2020
https://fr.novopress.info/220059/covid-19-la-france-entre-en-depression/