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Yazdan Yazdanpanah, petit rappel sur celui que Veran vient de nommer à la tête de l’agence sur les maladies infectieuses

 Publié le 11/09/2020  francesoir

Yazdan Yazdanpanah, la tournée de trop d’une équipe de scientifiques en déclin ? et la faute ? 

« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche. » On connait la célèbre formule attribuée au général de Gaulle. Nous sommes en 1965, il parle du CNRS. 55 ans plus tard, la crise de la Covid-19 ne nous oblige-t-elle pas à un constat tout aussi cruel pour un pan de la recherche française ? Quel rôle Yazdan Yazdanpanah joue-t-il dans ce qui ressemble à un mauvais film ?

Le rêve naufragé de l'Inserm

Certains chercheurs de l’Inserm, dont le professeur Yazdan Yazdanpanah fait partie, semblent évoluer dans une autre époque. Comme des « Drogo » du Désert des tartares, cela fait longtemps maintenant qu'ils scrutent l’horizon. Qu’attendent-ils ? Le signe de la possibilité d’enfin trouver « le vaccin ». Cela n’a pas marché sur le VIH, pas plus que sur Ebola, ni du reste sur le Paludisme. Aujourd'hui leur cible, c'est évidemment la Covid-19.

En 20 ans, il y aura eu peu, pour ne pas dire pas, de découvertes du côté de l’Inserm. Evidemment, ce vide est rempli de publications dont une grande partie sont des rétrospectives sur les travaux d’autres chercheurs, comme l’illustre bien cet article sur Ebola (Épidémies Ebola : quels enseignements). On retrouve ainsi toujours un peu les mêmes noms dans les publications des chercheurs de l’Inserm.

Il faut dire que la recherche scientifique a trouvé le moyen de « phagocyter » les Etats. Depuis des années, les chercheurs créent des structures où ils peuvent réciproquement se coopter. Et toutes ces structures, distinctes, mais interdépendantes à de multiples niveaux (humains, sujets, objectifs), sont évidemment les partenaires idéaux d’entreprises à la recherche d’une caution scientifique. Avec toutes ses strates et niveaux de recherches, la France excelle en la matière.

Cependant, le financement de ces entités par des entreprises privées ne masque que mal la frustration de nombreux échecs consécutifs.

Comme dans le roman de Dino Buzzati, le saint vaccin n’a jamais été au rendez-vous. Dans la crise de la Covid-19, son absence sert actuellement de caution à un « traitement annexe », au demeurant très cher et aux bénéfices incertains pour les patients, le remdesivir. Sur la base d’études incomplètes sur ses effets secondaires, les autorisations temporaires d’utilisation transfèrent d’ailleurs le risque sur le patient. Il n’est donc pas étonnant de voir les sociétés pharmaceutiques pousser la logique encore plus loin en signant des accords avec les Etats pour se défaire du risque juridique. Michèle Rivasi l’explique très bien dans son interview sur la décision du parlement européen de réduire la complexité des procédures sur les vaccins OGM en passant outre certaines étapes fondamentales de la recherche, par exemple l’analyse complète des effets secondaires.

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