Lors d’un hommage organisé à la suite du décès d’un maraîcher, une douzaine de personnes dont le maire de Saint-Gonlay (Ille-et-Vilaine) ont été verbalisées par les gendarmes. Le rassemblement avait dépassé les horaires du couvre-feu, relate France Bleu.
Le rassemblement se poursuit en dehors du couvre-feu
Le 2 février dernier, Marcel, maraîcher bio dans le village de Saint-Gonlay, près de Rennes, s’est suicidé. « Ça a été un vrai choc pour moi et pour les habitants. Il avait laissé un écrit dans lequel il expliquait qu’il souhaitait un petit hommage », explique Loïc Boisgerault, le maire de la commune de 300 habitants. Des amis, des membres de la famille du défunt se sont rassemblés en face du Barakafé, le bar du village, après l’enterrement : « On s’est donc réuni sur la place où il avait l’habitude de venir vendre ses légumes dans le bourg tous les vendredis », ajoute-t-il.
La famille du défunt n’est pas verbalisée
« Nous sommes restés à l’extérieur pour manger des crêpes et des galettes. Les gens portaient leur masque. Nous avons commencé à nous réunir vers 16 heures et c’est vrai qu’il restait un petit peu de monde après 18 heures », reconnaît le maire.
Quatorze gendarmes sont arrivés peu de temps après le début du couvre-feu, certainement alertés par des voisins, et ont verbalisé une douzaine de personnes, dont le maire.
De son côté, la gendarmerie précise que « peu avant 19 heures, une trentaine d’adultes et dix enfants se trouvent effectivement devant le bar. Certains sont éméchés et s’en prennent aux forces de l’ordre » qui n’hésitent pas alors à verbaliser les contrevenants, excepté la famille du défunt.
Les forces de l’ordre estiment avoir agi « avec discernement en respectant le deuil de ces personnes » : « Nous ne pouvions pas ne pas faire respecter les règles et nous avons verbalisé les personnes les plus virulentes. »