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Crise sanitaire et « dérives sectaires » (Présent)

Jeudi, la fameuse « Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires », que l’on sait davantage occupée à traquer les prétendues « dérives » au sein de l’Eglise catholique que les véritables sectes, a enfin rendu à Marlène Schiappa son rapport sur les dernières tendances des mouvements sectaires en France. Un rapport doublement sans surprise. D’abord parce qu’il semble découvrir ce que tout le monde sait depuis longtemps : à savoir qu’en période de crise sanitaire et de grande inquiétude, les charlatans et autres Philippulus prospèrent.

Ensuite, parce que, comme l’on pouvait s’y entendre, celui-ci n’a évidemment pas manqué l’occasion de ranger dans les auteurs de « dérives sectaires » tous ceux qui ont aujourd’hui le toupet de mettre en doute ou de critiquer les « vérités » officielles que nous assène le gouvernement.

Au bonheur des charlatans

Rappelons d’abord que ce rapport est le résultat d’une mission qu’avait confiée à l’automne dernier Marlène Schiappa à la MIVILUDES, au Service central du renseignement territorial, et aux Inspections générales de la police et de la gendarmerie, visant à dresser une « cartographie précise » des « dérives sectaires » en France. Or, qu’ont-ils découvert ? En premier lieu, et ce n’est guère surprenant, que les signalements dans ce domaine ont très fortement augmenté à la faveur de la crise sanitaire, passant ainsi de 2 008 en 2019 à 3 008 en 2020. Sur ce dernier chiffre, 686 signalements ont été jugés sérieux, et une vingtaine de ces derniers ont donné lieu à des procédures judiciaires. Dans 41 % des cas, indique le rapport, ces signalements portent sur des propositions en matière de santé ou de bien-être, telles que des conseils bidon pour se prémunir du Covid, des pseudo-remèdes à base de légumes ou de pierres magiques proposés par de faux thérapeutes ou encore, phénomène en vogue chez les bobos, la promotion du « crudivorisme », une pratique qui consiste à consommer les aliments crus… Des « conseils » et des « soins » proposés bien sûr la plupart du temps à des « prix exorbitants ».

« Dérives sectaires » ou critiques du gouvernement ?

Autre phénomène qui inquiète bien sûr la MIVILUDES : les 25 % de signalements concernant des « dérives sectaires » de « mouvements religieux ». Parmi ceux cités par le rapport, les Témoins de Jéhovah, qui auraient notamment profité de la crise sanitaire pour « faire du prosélytisme abusif » auprès de la population. Mais, surtout, les Eglises évangéliques, dont certaines, insiste lourdement la MIVILUDES, « se développent grâce à des influences étrangères, qui prônent des valeurs contraires à celles portées par la République française : refus de l’égalité femme-homme, diabolisation de l’homosexualité, thérapies de conversion, etc. ». En clair : des Eglises que l’on ne peut plus vraiment qualifier de sectes à proprement parler, mais dont les fidèles ont l’énorme tort d’être bien souvent des partisans de Trump et de dénoncer l’actuelle dictature sanitaire. A ce propos, on n’aura d’ailleurs pas été surpris de voir ce rapport de la MIVILUDES tirer le signal d’alarme au sujet des « discours complotistes sur la pandémie présents sur internet et les réseaux sociaux »…

Présent

https://www.tvlibertes.com/actus/crise-sanitaire-et-derives-sectaires-present

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